Alors que nous arrivons à proximité du site d’Uluru, nous apercevons le Mont Connor, majestueux… Ses couleurs brunes sont déjà un bon présage !

Nous décidons de nous installer pour deux nuits à Yulara, dans le resort qui a ouvert ses portes pour accueillir les touristes souhaitant se rendre à Uluru. On y trouve tout : de l’hôtel luxueux aux cabines, en passant par le camping, des boutiques, une supérette, une poste, un médecin… C’est incroyable !  Nous arrivons en fin d’après midi, après une matinée d’« école mobile » (traduisez on fait le cned à l’arrière, pendant que Stéphane avale les kilomètres), et sous une chaleur écrasante, le thermomètre affiche 37°… La piscine qui nous tend les bras aura vite fait de convaincre les filles de se changer rapidement ! En deux secondes elles sont dans l’eau fraiche… Le paysage est irréel : en plein milieu du désert, cet ensemble hôtelier qui semble sorti de nulle part ressemble à une oasis ! Les dunes de sable rouge commencent à prendre des couleurs intenses à mesure que le soleil décline et nous teintent la peau de leurs pigments. Nous aurons du mal à faire descendre la température à l’intérieur du camping-car, malgré les courants d’air… Du coup, nous restons dehors et les filles jouent la nuit tombée… elle sont ravies !

Le lendemain, après un réveil matinal bruyant (nos voisins sont partis pour admirer le lever du soleil… qui a lieu à 6h30… à 20km d’ici !), nous partons à notre tour. Nous arrivons au Parc National d’Uluru-Kata Tjuta, l’appareil photo est bien chargé !… Nous avons décidé de commencer par le Kata Tjuta, une curiosité située à l’est d’Uluru, qui offre des paysages surprenants, bien qu’elle soit moins connue. Selon la légende Aborigène, il s’agirait des 36 crânes de géants pétrifiés… Lunettes sur le nez, chapeau sur la tête et bien crémés, nous y ferons la Walpa Gorge Walk, une randonnée au cœur d’une gorge aride et rouge. Nous avions prévu de l’eau… heureusement. A peine avons-nous commencé à marcher, que la moitié de la bouteille est descendue ! Les conditions sont extrêmes, même si la température est légèrement moins élevée qu’hier, cela reste relatif. Il n’y a ni air, ni ombre, rien que des mouches et le soleil qui nous écrase. Il ne nous manque plus que quelques vautours planant lentement au-dessus de nos têtes au son d’une musique d’Ennio Morricone ! De retour au camping car, nous mettons la « sainte clim », et nous battons avec les filles pour qu’elles ne restent pas collées devant! Nous entamons la Valley of the Winds Walk et nous arrêtons au poste d’observation de Karu. Nous allons essayer d’éviter l’insolation ! Des téléphones d’alarme sont disposés tout le long du parcours… c’est surement pas pour rien ! On comprend pourquoi ! Nous repartons émerveillés et amatis, direction Uluru.

Ce soir, nous avons rendez-vous. Comme beaucoup d’autres, nous avons décidé de venir admirer le coucher de soleil sur Uluru. Une aire est spécialement aménagée pour l’admirer et nous attendons tous  patiemment. Certains s’assoient sur leur voiture, d’autres sortent les chaises. Nous avons un point commun : nous attendons tous le même événement, appareil photo à la main ! En l’espace de quelques minutes, le visage d’Uluru change méticuleusement, les couleurs et les aspérités de la pierre se révèlent alors que le soleil décline. La roche passe par tous les bruns avant de s’éteindre littéralement, lorsque le soleil a disparu.

Nous quittons alors notre poste d’observation, ravis, comme probablement la plupart de nos compagnons de soirée et regagnons dans une joyeuse queue leu leu, le seul lieu hôtelier à cinquante kilomètres à la ronde. Le soir, Stéphane devient un vrai « aussie » et nous régale d’un poulet au BBQ, spécialité des campings ! En Australie c’est une tradition !

Le lendemain matin, nous retrouvons Uluru : on va profiter d’une température plus clémente pour admirer la montagne sacrée des aborigènes. Nous la connaissons à travers les images glacées et lisses des magazines… Aujourd’hui nous allons découvrir les aspérités de la roche et ses différents visages... quelques-uns de ses visages ! Nous y découvrirons tout un tas de cavités et de grottes dans le bas de la roche imposante, qui servirent d’abris aux ancêtres, des traces d’écoulements de cascades… A certains endroits du rocher, les photos sont interdites, car ce lieu sert encore de culte aujourd’hui. Les paysages sont saisissants, les aspérités et cavités sont énigmatiques. Nous comprenons que ce rocher imposant posé au milieu de la plaine sèche ait pu fasciner au point de devenir un haut lieu de culte pour les aborigènes. Nous ne sommes pas déçus de cette belle rencontre et partons avec l’envie d’aller plus loin dans la compréhension de ces légendes… Avant de quitter les lieux, nous nous arrêtons au centre culturel, pour nous imprégner une dernière fois des lieux… demain nous partons à Alice Springs…

Retour au

menu Récit de voyage