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Récit de voyage Thaïlande 3

Retour en Thaïlande…


Nous traversons la frontière à Paôy Pêt, là où nous nous sommes arrachés les cheveux, une semaine auparavant. Cette fois, munis d’une bouteille d’eau et forts d’une première expérience, nous traversons sans encombre et en « seulement » deux heures et demi cette frontière tant appréhendée… Nous perdons juste un quart d’heure à faire visiter notre maison roulante (on en fait vite le tour !), à un douanier curieux…

Entrés pour la troisième fois en Thaïlande, nous avons comme l’impression de retourner « à la maison » ! On reconnait les routes avec les chargements incroyables, on retrouve notre « bon roy », dont les photos (parfois un peu veillottes et délavées !) trônent partout, les motos surpeuplées, les femmes en pantoufles et pyjama, les paysages avec les buffles et… les BIG C !…


Lopburi, vive le roi… et les singes !


Bonne fête à notre « bon roy » !


Lorsque nous arrivons à Lopburi, nous comprenons qu’il se passe quelque chose. Les affiches nous apprendront que nous devons être en pleine célébration du règne du roi de Thaïlande, tant vénéré. Le soir, nous assistons à un défilé majestueux, avec des chaises à porteur présentant des figurants en costume, au son de musiques traditionnelles. Les costumes sont magnifiques et les figurants nombreux. Seules ombres au tableau, le manque de lumière dans les rues qui rend le spectacle moins clair et les nombreux singes qui sautent partout… Et en plus, comme des andouilles, on a exceptionnellement oublié l’appareil photo ! Le soir, un diner dansant proche du bivouac nous gardera éveillé une bonne partie de la nuit… Le cc tremble, au son des enceintes surdimensionnées ! La nuit sera courte ! Le lendemain, nous assistons incrédules, à une célébration en plein rond point ! Il est 8h30, la chaleur s’est déjà installée et des camions entiers de fêtards se désaltérant au whisky (faut un bon entrainement !) commencent la journée très fort ! A moins qu’ils ne terminent leur nuit ?… Les gens dansent dans la rue ou debout dans des camions, au son d’un orchestre installé à l’arrière d’un pick up : l’ambiance est très détendue et festive ! Ils accompagnent bruyamment des moines qui gravissent bientôt les marches d’un petit temple installé au centre du rond point. La circulation est alors interrompue, jusqu’à ce que les moines redescendent et repartent comme ils sont venus ! Ahurissant ! Sans trop comprendre ce qui se passe, nous apprécions ce moment insolite.

Attention aux singes !!!


Nous avons décidé d’aller jusqu’à Lopburi, célèbre pour ses temples… Ils sont réalisés dans le style Lopburi, intermédiaire entre le style Khmer et l’architecture Khmer et Thaï. C’est dans cette cité que le roi Naraï le Grand (contemporain de notre Roi Soleil) avait installé sa résidence d’été, dont il reste aujourd’hui quelques vestiges. Certains d’entre eux ainsi que quelques rues sont aujourd’hui squattés par des colonies de singes ! Nous décidons d’aller au Wat Pra Pang Sam Yod, mais sommes bientôt cernés par plein de bestioles bondissantes… Ils sont rois ici et n’hésitent pas à sauter sur tout individu qui transporterait clandestinement de la nourriture dans son sac ! Nous les voyons arracher littéralement une brochette de poulet des mains d’une dame qui s’enfuie en hurlant !… Nous les observons bondir avec une agilité déconcertante entre les cordes d’un chantier voisin, sur les tôles tordues, sur les poteaux.. Ça grouille, ça grimpe, ça se chamaille, ça s’intimide… Poppée sera la cible d’une attaque en bonne et due forme : un singe lui grimpe dessus avec une rapidité incroyable, saisissant la sangle de sa pochette et jusqu’à sa tête… Il lui chipera la casquette le voyou et s’enfuira en nous montrant les dents, le monstre ! Devant le nombre d’individus et leur agressivité, les filles ne sont pas rassurées. On comprend qu’il vaut mieux être méfiant avec ce genre de bestiole poilue ! Nous décidons de ne pas insister.

Ayuttaya


Sur les traces d’Ayuttaya…


Après Angkor l’ancienne capitale Khmer, nous découvrons Ayutthaya, l’ancienne capitale Siam. Elle est totalement différente de sa cousine du Cambodge, avec ses nombreuses ruines de temples dispersées au cœur même de la ville et des restes de murs et de tours animant les paysages. Nous visiterons le Wat Phra Si Sanphet, gigantesque et le Wat Ratburana, en cours de restauration. On y voit les constructions de briques rouge encore recouvertes partiellement de leur épaisse couche d’enduit. Ces ruines impressionnent par leurs dimensions et on imagine bien le luxe que ces constructions devaient présenter au temps de la prospérité de la ville. L’ordonnancement est parfaitement symétrique et on sent la progression qui accompagne le cheminement à travers l’ancien temple. Nous verrons également le Wat Phra Mahathat, juste en face. Les files feront une offrande à bouddha : on peut acheter de petites feuilles d’or, pour les coller sur des statues… Elles vont adorer (sans jeu de mot !) déposer ces petits carrés précieux et volatiles, sur ces statues de pierres… La ville comporte d’innombrables autres temples, mais après les nombreuses visites de temples, de ruines… nous commençons à saturer et les filles à trainer les pieds. Il faut dire que la chaleur rend les visites difficiles (il fait 35° bien tapés).

Bivouac dans les ruines


Sur les indications d’Amélie et Nicolas, nous bivouaquons au bord d’un point d’eau, juste à côté de vestiges. Nous serons réveillés par le chant des oiseaux, les ploufs des varans qui habitent les eaux sombres voisines (certains sont d’une taille impressionnante !) et les chauffeurs de van, qui, après avoir amené leurs touristes à Ayutaya, papotent ensemble autour d’un bon plat thaï…


Qui dit mieux ?


Nous voyons bientôt débarquer un gros camion sorti d’une fiction : lignes carrées, slider dans tous les coins. C’est un camion inhabituel ! Nous rencontrons ainsi un couple de « long time travellers », Gunilla et Willfried parcourent les routes du monde depuis 17 années ! Elle est suédoise, lui allemand et ils nous expliqueront longuement leurs motivations, et leurs anecdotes, durant une soirée très agréable, autour un petit vin français ! Ils nous apprennent que le record est détenu par un couple qui voyage depuis 27 ans dans leur Toyota ! Alors là, on bat tous les records ! Belle rencontre !

Un marché flottant… qui ne flotte pas !


Nous allons passer un petit moment à déambuler dans le marché flottant d’Ayuttaya, qui est en fait bien « terrestre » ! Les échoppes sont disposées le long de quais et de pontons de bois abritées du soleil ! C’est bien agréable de les parcourir par cette chaleur. Arrivés tôt, nous profitons d’une visite matinale sans touriste… Les filles y nourriront des poissons chats très gourmands ! Nous mangeons dans un des restaurants « assis par terre », où la cuisinière concocte des fried rice assise dans une barque « fixe », qui ne flotte plus depuis longtemps!… Rien à voir avec l’ambiance du marché flottant de Damnoen Saduak, mais nous apprécierons cette belle reconstitution pastiche, propre et bien faite !

Nous y verrons un spectacle traditionnel thaïlandais, avec une « danse des sabres »  impressionnante. Nous partirons avant la fin du spectacle, car la violence des scènes ne nous plait pas… Les scènes de guerre sont plus que réalistes et les filles pas franchement rassurées… nous passons notre chemin.

Un bivouac presque parfait…


Nous entamons notre descente vers le sud de la Thaïlande, par les plages de la côte Est. Elles ont la réputation d’être belles. Juste après Petchaburi, nous bifurquons vers la mer, direction la plage de Laem Phak Bia, en quête d’une jolie plage pour bivouaquer. Nous arrivons alors que la nuit est tombée et cherchons un emplacement près des palmiers. Entre deux arbres nous plantons, non pas la tente, mais le cc, dans le sable. Et oui, à cinq mètres près, c’était du sable dur !… Grrr ! Nous pestons en comprenant que nous sommes ensablés et dans l’impossibilité de repartir. Bon, voyons le côté positif, nous sommes sur une jolie plage dans le sable (faut-il le préciser ???), juste face à la mer, à côté de petites gargotes et près d’un wat… Après une nuit bercée par les vagues à réfléchir à la manière dont on va sortir le cc de ce sable, Stéphane sort tous ses outils : c’est qu’il est tout fier d’inaugurer les plaques de désensablage et sa pelle d’armée ! On dirait presque que ça l’amuse ! Bon, après plusieurs minutes de creusage dans la chaleur et d’essais infructueux, cela ne l’amuse plus. D’autant qu’avec ces essais, le cc s’est enfoncé un peu plus, jusqu’à reposer maintenant, une roue dans le vide. Aïe.. ça craint !

Nous allons demander de l’aide à la gargote voisine. Par chance, nous sommes juste en face d’un wat… ils pourraient faire un petite prière tiens, ça pourrait toujours nous aider ! Un couple de septuagénaires arrive, plein de bonne volonté. Nous leur expliquons qu’il faudrait appeler un camion plus lourd que nous, mais ils se mettent en tête de sortir le monstre en le poussant ! On a beau leur dire qu’il est très lourd, il faudra faire l’essai pour qu’ils réalisent qu’en effet, ce n’est pas une voiture comme les autres ! Pas facile de communiquer, notre thaï est aussi inexistant que leur anglais !… Commence alors une partie de jeu, entre le « mime » et « dessiné c’est gagné »… Par tous les moyens, nous essayons de leur faire comprendre qu’il faudrait appeler pour qu’un gros camion vienne nous remorquer, c’est le seul moyen (à nous regarder gesticuler, cela en serait presque risible !). Ils nous font signe qu’ils appellent. Et en effet, deux jeunes de leur connaissance viennent tenter de nous sortir en tirant le cc avec… une berline ! Vu la différence de poids (on fait quand même plus de 3T5 !), bien évidement, le cc ne bouge pas d’un grain de sable ! Désolés, ils nous disent qu’ils vont appeler la police. Cela nous semble une bonne idée, car de toute façon, nous n’avons pas trop le choix, ni l’envie de rester coincés comme des cons ! Nous devenons la risée des policiers lorsqu’ils débarquent, vêtements noirs impeccables et chaussures cirées, chevauchant leur pick up tout propre. Bon, c’est de bonne guerre, on en ferait autant ! Ils s’amusent de ces corniauds de touristes, assez bêtes pour s’ensabler à moins de 10 mètres de la route ! Malgré tout, ils sont sympas et vont tenter (on sait d’avance que cela ne passera pas !), de nous sortir de cette mauvaise passe à l’aide de leur véhicule 4x4. C’est de mieux en mieux, on sent qu’on approche de la solution… Mais le poids est contre nous, le pick up patine, le cc résiste. Les badauds, moines et autres passants s’attardent en nous voyant. C’est certain, nous sommes l’attraction de la journée de cette petite plage paisible ! Et le petit pépé qui n’arrête pas de nous réconforter en thaï… Sans notion de sa langue, je comprends qu’il nous dit de ne pas nous inquiéter, tout va s’arranger, on va pouvoir repartir… Il est adorable. On sent qu’on va crescendo dans les essais… Ils vont comprendre qu’il nous faut du lourd… Effectivement après un coup de fil des policiers, nous voyons débarquer un camion de travaux 4x4, conduit par des hommes encagoulés (c’est leur tenue de travail, pour éviter la poussière !). Ouf ! C’est ça qu’il nous faut ! Notre sangle ne résistera pas et lâchera immédiatement. Ils sortent alors un câble dont ils doivent se servir pour lever des poteaux béton ! En moins de deux, le cc est sorti de son trou, laissant derrière lui de sacrées empreintes !

Nous sommes soulagés et remercions chacun des participants avant de nous garer… sur du dur ! Une fois de plus, nous sommes admiratifs devant le dévouement des Thaïlandais, d’une gentillesse et serviables… Tout est bien qui fini bien, dans une ambiance détendue, nous finirons même par immortaliser l’instant avec les policiers et les « sauveteurs » ! Finalement, le camping car est désensablé en deux heures et demie, et comme la plage est très jolie, nous décidons de rester une nuit de plus, histoire de profiter du sable autrement qu’en creusant !

C’est l’heure des petites réparations…


Depuis quelques semaines Stéphane a repéré une baisse anormale du liquide de refroidissement. Nous nous mettons en quête d’un bidon, mais comment dit-on ça en Cambodgien ? ou en Thaïlandais ?… Nous avions fini par en acheter un au Laos, sur les conseils d’un garagiste local, sans oser l’utiliser… juste au cas où. D’autre part, en voulant regonfler les pneus avec le compresseur, un fusible du tableau de bord saute. Evidemment, nous en avons plein de rechange… mais pas les bons (sinon c’est trop facile) ! Et sans fusible, pas de GPS… ça, c’est inenvisageable ! Il faut trouver un fusible, pour la sérénité de l’habitacle ! Nous nous arrêtons au hasard dans ce qui ressemble à un petit garage qui ne paie pas de mine. Bingo !! Ils ont les fusibles en question ! En moins de deux minutes, quatre mecs plongent la tête sous le capot, pour regarder ce petit problème de liquide « évaporé »… Ah ! A ce niveau, c’est plus une fuite ! Une des durites était littéralement sectionnée et probablement depuis notre départ, laissant couler le liquide en continu ! Un bout de tuyau plus tard, deux colliers serrés vite fait et le bidon de liquide versé, nous voilà repartis, avec le cc réparé… espérons que cela tiendra ! Et tout ça en thaï s’il vous plait !!

C’est l’heure pour nous de reprendre la route, car les données se précisent… Le cargo est annoncé avec un départ le 13 mars. Nous partons rejoindre la Malaisie, en direction de Singapour… Les arrêts plages initialement prévus seront remplacés par des jours de route… il faut maintenant avancer ; il y a plus de 2.000km jusqu’au port de Singapour !

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