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Récit de voyage_Australie... Coober Pedy

De Broken Hill, nous prenons la route en direction de Coober Pedy : mille kilomètres nous attendent. A partir de Port Augusta, nous roulerons plus de 500km en traversant des paysages de plaines sèches recouvertes d’arbrisseaux. Le long de ce parcours, seules deux stations essences et rien d’autre ! En regardant la carte, on constate que la prochaine « ville »  après Coober Pedy digne de ce nom, c’est Alice Springs, à plus de 600km ! Nous prenons conscience de l’immensité de ce pays-continent. 1000km, c’est traverser la France du nord au sud ici, c’est juste faire un petit morceau de la nationale 87 qui coupe l’Australie du nord au sud ; de Darwin à Adélaïde, et qui fait en tout 2700km ! On se sent seul ! Ici, l’expression « à perte de vue » prend tout son sens ! Nous ferons la route en deux jours et la halte nocturne sera typique : dans la station essence de Pimba, qui a des allures de « Bagdad Café ». Nous observons l’horizon, absolument plat à 360 degrés. Seuls le klaxon et le ronflement des moteurs des road train viennent perturber le silence épais qui règne ! Ici, c’est l’univers de la country, des road train et de la route ! Stéphane savoure !…

Le deuxième jour, la matinée est occupée à rouler et faire du Cned : deux activités indispensables et dévoreuses de temps… Nous arrivons à Coober Pedy, malgré les avertissements d’un voyageur rencontré quelques jours avant : « Coober Pedy uggly ! ». Bon, on veut quand même voir ça ! Nous, ça risque de nous plaire : il s’agit d’une ville champignon qui est sortie de terre avec la découverte de filons d’opale. Enfin « sorti de terre », c’est un bien grand mot !… En fait, plus de la moitié des habitants de cette ville (3000 âmes parait-il) vit en dessous du sol, dans ce qu’ils appellent des « dugout ». C’est assez typique pour que l’on fasse le déplacement…

Nous arrivons dans une ville désolée et isolée de tout (il n’y a absolument rien à 200km à la ronde !), qui fonctionne comme une île au milieu de la pampa ! Le sable rouge balaie les rues larges et vides, nous rappelant gentiment qu’en été les températures grimpent vertigineusement (jusqu’à 50°) ! Ouf ! on a bien choisi notre saison ! C’est la raison pour laquelle ses habitants se sont enterrés : pour échapper aux chaleurs l’été et aux gelées de la nuit l’hiver ! Sous terre, ils ont une température de 23 degrés en moyenne, toute l’année… Du coup, ils vivent un peu comme des taupes.


Nous visiterons la librairie, l’Umoona Opal Mine Museum, plusieurs galeries d’art aborigène, mais également la Catacomb Church, l’une des églises de la ville… Ils sont tous souterrains ! Nous sommes stupéfaits par ces espaces qu’on devine à peine de l’extérieur : seules de nombreuses sorties d’aérations trahissent la présence de la vie sous terre, en dépassant du sol. Dehors, c’est vrai que le paysage est assez particulier : on a l’impression de traverser le terrain d’un ferrailleur et la palette de couleurs va de l’ocre aux bruns, en passant par toutes les couleurs « rouilles » imaginables…

Puis nous allons à la Josephine’s Gallery, qui a la particularité  d’abriter un Kangouroo Orphanage (orphelinat pour kangourous). En fin d’après midi ils nous permettent d’assister au nourrissage des animaux. Ce sera un moment exceptionnel, d’autant qu’une française qui travaille momentanément avec les propriétaires, permettra aux filles de poser toutes les questions qu’elles souhaitent ! Ils récupèrent les kangourous accidentés, mais également les bébés retrouvés dans les poches des animaux morts sur la route. Ils s’en occupent, leur donnant même le biberon, avant de leur assurer une vie paisible au sein d’un espace protégé ou d’un sanctuaire… Nous donnons les friandises aux femelles : bananes séchées, graines de wazabi et cacahuètes…. Elles semblent apprécier ! Puis, nous assistons conquis au biberon de Joffro (5 mois et pas encore de poils) et aux bonds encore patauds de Roo-Ey (7 ½ mois)… Un incroyable moment, intense qui nous permettra d’approcher au plus près ces animaux si craintifs, qui adorent les caresses sur le ventre ! Nous repartons admiratifs de Joséphine et Terry, qui consacrent une bonne partie de leur temps à ces petites boules de poils, sans compter les kilomètres (le vétérinaire est à plus de 500km !). Certains font jusqu’à 700km (aller ET retour !) pour leur mener un bébé à sauver !… Nous repartons sous le charme et nous souviendrons longtemps de cette rencontre !

Mais pas le temps de s’arrêter, nous reprenons la route, direction Uluru, l’une de nos étapes très attendue. Sur le chemin, nous admirons une dernière fois les monticules de terre excavée qui prennent des teintes rosées et orangées au soleil couchant… C’est superbe. Les mines d’opale marquent le paysage et s’étalent très loin autour de la ville…


Nous sommes ravis de notre journée, riche en découvertes et pas du tout déçus d’être venus ! Le soleil peine à se coucher (comme tous les jours, le coucher de soleil est très long en Australie !) et la clarté commence à décliner. Nous redoublons de prudence, lorsqu’un énorme rapace comme sorti de nulle part, vient heurter le véhicule, dans un fracas assourdissant. Nous réalisons que cette masse noire doit être un aigle ou plus probablement un vautour (comme il y en a beaucoup le long des routes), qui devait être en train de déguster une de ses proies et qui s’est envolé du mauvais côté… au mauvais moment !… Décidément, on continue notre rencontre avec la faune locale ! Cela nous fait un choc et nous décidons de nous arrêter à la première aire de repos… pas question de continuer, cela aurait très bien pu être un kangourou !… A la lumière de la torche, nous constatons les dégats : le camping car a une belle bugne ! on s’en sort relativement bien (plus bas, c’était la grille d’aération qui prenait, plus haut le pare-brise !), et certainement mieux que ce maudit oiseau !…On ne confirme pas aux filles qu’il est parti se remettre de ses émotions sur le côté de la route… il y a peu de chance !… Nous nous endormons au beau milieu de… rien. La nuit sera calme !

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