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Récit de voyage Laos

Direction le site n°2, qui se trouve au bout d’une piste de terre de 14 km… Heureusement nous sommes en saison sèche la piste sera « seulement » poussiéreuse et non boueuse ! Ca c’est de la chance ! Pour y accéder nous traversons des villages typiques en dehors du temps, parsemés de maisons-cabanes en bois. Les buffles, cochons, poules, enfants, qui grouillent au bord de la route ne nous choquent même plus… et le linge qui sèche à la poussière des nuages soulevés par les camions !… Le cc a pris des teintes terreuses, pour se fondre dans l’environnement… pour un peu on passerait presque inaperçu !!! (LOL !) Nous arrivons après ¾ d’heure de « tape-cul » sur une route défoncée (on pèse les mots !), au site tant espéré. A une vingtaine de kilomètres du site n°1, nous retrouvons les mêmes jarres de pierre taillée. Celles-ci, moins nombreuses mais plus grandes, sont implantées en haut d’une colline boisée, surplombant des paysages de rizières dans la plaine. Malgré la présence de jarres similaires, les deux sites sont bien différents.

Magnanerie


Un peu de légèreté ! Nous allons visiter la magnanerie Mulberries, à Phonsavan. La soie est un tissu fabriqué traditionnellement au Laos, notamment pour la réalisation des sihn (sorte de sarong) porté par les femmes laotiennes. Nous observons toutes les étapes : de la petite bête, à l’écharpe. Nous observons le nourrissage des vers à soie (avec des feuilles de murier), la formation du fil de soie, la mise en écheveau, la teinture à partir de matières naturelles des fibres et enfin le tissage manuel, réalisé dans les ateliers. Nous restons scotchés par le travail méticuleux de ces doigts agiles, qui réalisent une écharpe à motifs de 160cm de long en 7 jours ! Une visite très instructive ! Les filles savent maintenant quelle petite bête est à l’origine de ce tissu si doux !

Vang Vieng


Nous poursuivons notre descente vers Vientiane. Notre prochaine étape est Vang Vieng que nous atteignons après plusieurs heures de routes « laotiennes ». Nous ferons une halte brève dans ce paradis de la détente pour touristes occidentaux et asiatiques… ici c’est le royaume des guest houses, des restos, des attractions de tous genres… Cette petite localité inscrite dans un paysage magnifique, a su évoluer et se « formater » pour accueillir la manne touristique… La spécialité ici, c’est de manger, allongé (voir affalé pour certains !), sur des sofas à la manière des romains, en regardant des séries tv has been… Quel contraste avec les villages des montagnes !! Ici, le climat change : il n’y a plus de brume matinale et les températures peuvent atteindre 35° l’après midi ! Coup de chaud ! On range les duvets et on coupe le chauffage ! L’hiver est fini, il aura duré une quinzaine de jours !

Nous profitons tout de même de notre passage dans la ville pour aller voir la Tham Jam, une grotte ayant servi aux habitants, pendant les invasions chinoises. Nous en faisons le tour assez rapidement car la grotte n’a rien d’extraordinaire. Le plafond est repris au mortier et la grotte n’est franchement pas mise en valeur ! L’éclairage est assuré par quelques ampoules fixées sur des planches de bois et des garde-corps moulurés anachroniques gâchent un peu la visite… Nous avions déjà remarqué que le patrimoine n’était pas très bien exploité et mis en valeur au Laos… faute de moyens certainement. De la grotte, une ouverture naturelle dans la roche nous laissera entrevoir une vue magnifique sur la plaine cultivée… et c’est là que nous apercevons trois longues bandes colorées allongées au sol…

Nous redescendons au bon moment pour assister à un spectacle qui va nous ravir. Dans ce paysage de rivière et de massifs karstiques, des montgolfières colorées et silencieuses montent doucement dans le ciel, en emportant quelques touristes à la tombée du jour… nous les regardons longuement… c’est toujours magique et poétique… les filles sont intriguées par ces grands ballons…

Vientiane


Nous faisons les derniers kilomètres qui nous séparent de Vientiane. Les nids d’autruches ont laissé place à des affaissements de terrain créant des « cuvettes » dans la chaussée… les amortisseurs du camping car ont vraiment du boulot dans ce pays !! Dans cette petite capitale, nous arrivons à trouver un bivouac dans le centre ville. L’ambiance à l’air paisible. Pour notre première soirée à Vientiane, les filles trouvent une librairie française. Toutes heureuses, elles renouvellent une partie de la bibliothèque ; c’est vrai qu’elles avaient épuisé ceux embarqués depuis la France !! Nous testons également le restaurant « le Vendôme » (c’est bien français ça comme nom !)… Difficile de choisir dans ce menu alléchant ! On aimerait picorer un peu de tout ! Au menu, filet de bœuf sauce marchand de vin, sauce au bleu, poulet basquaise… Nous apprécions cette petite immersion en « terre connue », qui sent bon l’hexagone… même si la ville est infestée de français, on sait que bientôt, nous serons à nouveau seuls en Asie… enfin presque !


Quelques visites de bâtiments emblématiques à Vientiane… Nous irons visiter le Vat Si Saket, au cœur de la ville. Le sin principal est entouré d’un cloître, dont les murs accueillent des milliers de niches. Celles-ci contiennent un nombre impressionnant de statuettes de Bouddhas, en argent ou porcelaine. Les bâtiments sont dans un état désolant et mériteraient une bonne réhabilitation… Des essais de peinture laissent à penser qu’un projet de couleur viendra bientôt remettre en valeur cet ensemble.

Le Haw Pha Kaeo, ancien Temple Royal, se trouve non loin de là. Lui aussi aurait bien besoin d’un petit coup de peinture ! A l’intérieur, nous découvrons dans la pénombre de nombreuses statues et éléments architecturaux, qui sont plus « entreposés » qu’exposés… Une jarre trône dans le jardin extérieur, mais son « rafistolage » (à grand renfort de ciment !) et sa mise en scène sur un carrelage pourri qu’on trouver dans les maisons de nos grand pères, nous sidère. On est loin bien loin de « la grande plaine des jarres » d’où elle est originaire !

Le Wat That Luang et l’amande


Cela ressemblerait presque à un titre de film ! En fait c’est juste qu’on s’est pris une prune en prenant une interdiction de tourner à gauche. Bon, on ne l’avait pas vue, mais un poste de police sauvage ne nous a pas loupés (cinq autour d’une table de camping, à l’ombre d’un bâtiment et avec un des mecs qui fait le guets… ça sent le piège !). Bon, ils parlaient Lao, rigolaient fort… On n’avait pas le choix que de payer les 100.000 kips sans reçu, bien entendu !... En même temps, dix euros à 5, ça paye juste la Beerlao pour deux jours ! Sinon, le Wat était très beau et très doré !

Les marchés


Nous irons nous perdre au cœur du typique Talat Khuan Din, qui s’organise autour d’un…chantier ! Le chantier en cours (ou abandonné ?) , avec les matériaux entreposés, côtoient les échoppes installées à même le sol pour certaines. Ici, cela ne choque personne ! Nous nous enfonçons dans le méandre de ruelles étroites et sales, en regardant bien où nous mettons les pieds. Pour le coup, c’est typique ! On peut y acheter des vêtements, chaussures (Elles s’entassent dans des piles spectaculaires), à des prix défiant toute concurrence ! Et un peu plus loin, de l’alimentaire… On y achètera des Khao Lam, mais ne nous laisserons pas tenter par les tranches de couennes de buffle (ou de porc ?) séchées !!!

Au détour d’une rue, nous photographions quelques jours de « petang »… Et oui, les français n’ont pas amené que la baguette au Laos !

Spectacle Phatoke Laoderm


Après trois heures de recherche de gaz infructueuses (ils se chauffent au bois ! Grrrr), nous abandonnons : ce soir, ce sera encore une douche froide ! Ça raffermit les tissus ! Ce soir, nous mettons nos plus beaux habits : tee shirt pas repassé… et pantalon… pas repassé non plus ! Et oui, au bout de 6 mois de voyage, on ne s’arrête plus à ce genre de détail ! Au programme : diner-spectacle à l’hotel Seng Lao. Après un repas typique de Luang Prabang délicieux, nous assistons à un spectacle de danses lao. Un petit groupe de musiciens joue sur des instruments traditionnels. Nous apprécierons tous les cinq cette belle soirée.

Sur la route vers la Thaïlande, nous nous arrêtons au Xieng Khuan dans le « parc du Bouddha », créé en 1958. On ne pouvait pas quitter le Laos comme ça… Histoire d’y re-gouter, on se retape dix kilomètres de route défoncée… Nous parcourons ce parc fantastique créé par un esprit fantaisiste : les artistes que le fondateur a fait intervenir ont laissé cours à leur imagination. Il en résulte un ensemble de statues bouddhistes, hindouistes, animal(iste ?)… le tout forme un univers décalé, amusant et inquiétant parfois. Si le ciment a vieilli, nous restons surpris par les détails de certaines statues au vu du matériau employé ! Ça se saurait si le ciment était un matériau de sculpture !

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