Recit de voyage Nouvelle Zélande _ île du SUD
Nous traversons le détroit de Cook en ferry et arrivons à Picton dans l’île du Sud. Nous resterons sur la côte Pacifique pour nos derniers jours en Nouvelle Zélande. Direction Christchurch via Kaikoura.
Dès que nous sortons de Picton il n’y a plus qu’une route… c’est simple, c’est tout droit !! Enfin, c’est sinueux, mais peu de routes qui croisent ! il y a très peu de monde sur la route… il y en avait déjà pas beaucoup dans l’île du Nord... Le paysage change radicalement… au premier plan, des collines d’un vert pâturage avec des vaches et toujours des moutons… la nouveauté : il y a des vignes un peu partout. En toile de fond : les Alpes du Sud aux sommets enneigés.
Plus on avance, plus la nature est présente… il n’y a plus d’habitation, plus d’animaux à pattes… seulement l’Océan Pacifique et la montagne… En chemin vers Christchurch nous croisons plusieurs colonies de phoques. A Kaikoura, nous les approcherons de très près à Kean Point. Nous descendons sur la plage à leur recherche et longeons la côte escarpée. Nous en trouvons plusieurs installés paisiblement au soleil… au retour, la marée ayant monté, cela vire au trek et à l’escalade dans les roches glissantes… Poppée tombe tête la première sur les rochers… en cadeau : une belle bosse… ouf, plus de peur que de mal !
Kaikoura est réputée pour ses baleines… mais le temps n’est pas au rendez vous… nous essaierons d’aller les voir en Australie.
Depuis notre arrivée en Nouvelle Zélande, nous avons vu beaucoup de manifestations de Dame Nature… les volcans à Auckland, les geysers et mares bouillonnantes à Rotorua, les reconstructions de Napier…
A Christchurch nous allons voir les effets des deux tremblements de terre subis en septembre 2010 et février 2011. Deux ans et demi après, les séquelles sont encore très visibles !! Le spectacle est apocalyptique !! Nous lisons dans notre guide que 25% des bâtiments du centre ville sont à démolir… l’hyper centre est une « red zone », interdite à la circulation… presque tout y est détruit !! c’est très surprenant… il y a des chantiers à tous les coins de rues… l’ampleur des dégâts est immense… beaucoup de rues du centre ville sont coupées ; il y a des barrières partout, des plots, des empilements de containers pour tenir ce qui reste des façades historiques…en attendant une reconstruction future. Le centre ville est très touché mais les quartiers résidentiels le sont aussi. Nous allons à Sumner, le quartier résidentiel donnant sur l’océan… Nous sommes tout d’abord frappés par un alignement de containers sur deux niveaux le long de la route… Ils forment une paroi entre la route et la falaise, mais sembleraient bien dérisoires si la montagne cédait !… quelques magnifiques villas balnéaires se sont effondrées après l’écroulement des falaises !! Certaines autres sont littéralement coupées en deux, avec une partie branlante, en équilibre et qui menace de glisser… Nous discutons avec un habitant… son témoignage est stupéfiant… il a vécu les deux tremblements de terre, et pourtant se sent en sécurité ici !!
Dans la pelouse du stade de la ville, les mauvaises herbes poussent… toute la ville semble s’être figée… Et paradoxalement, nous descellons un dynamisme surprenant. Nous tombons sur un lieu d’exposition : le projet de reconstruction de la ville !! Deux ans et demi après la catastrophe, ils ont déjà « arrêté » un projet et de nouvelles constructions « symboliques » ont même déjà été érigées : nous visitons la Cardboard Cathedral (architecte : Shigeru Ban), inaugurée un mois avant notre visite. Cette nouvelle cathédrale est… en carton ! l’effet est incroyable. Quel pied de nez après ce qu’ils ont subi !… puisque les tremblements de terre démolissent nos églises, alors reconstruisons-en une en carton !! Ce projet vaut à lui seul le détour à Christchurch ! Nous visiterons également le Re-start, (The Buchan group Architects), un nouveau centre commercial installé dans des containers, le Pallet Pavillion : une sorte de « café théâtre » en plein air avec une scène. Les parois sont faites d’empilements de palettes… dans quelques rues, nous tombons sur des œuvres d’art éphémères installées à la place de constructions démolies… Nous verrons également l’installation 185 Empty Chairs de Peter Malendie commémorant les 185 victimes du tremblement de terre. Elle se situe à l’emplacement d’une église totalement détruite : frissons garantis !
Pour le dernier soir, nous décidons de nous offrir un diner spectacle maori « Kotane », histoire de terminer en apothéose notre beau séjour en Nouvelle Zélande. Les filles tenteront une danse traditionnelle et Stéphane s’essaiera au Haka… dans le décor, au bruit des percussions et des cris… ça fait peur !….
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