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Récit de voyage Pérou

La jolie visite d’une maison traditionnelle


Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons devant l’une des maisons d’un village particulièrement joli. Les lamas et alpagas des propriétaires se chauffent au soleil, tandis qu’une dame portant dans son aguayo (rectangle de tissu tissé à la main très coloré, servant de fourre-tout, pour transporter coca, légumes et même … bébé !) sa petite fille de 6 mois, vient à notre rencontre. Elle accepte de nous faire visiter sa maison qui, à l’image de toutes celles du village, est très élaborée. Nous passons sous le porche d’entrée, surplombé de deux tauritos (c’est bon, ça on connait !)… Dans un espace fermé d’un mur de briques crues périphérique, plusieurs petits bâtiments ont chacun une fonction : l’un sert de cuisine, l’autre de chambre, il y en a un pour stocker le combustible, les graines en réserves…. Des petits espaces de cour intérieurs sont ainsi définis. Nous voyons également l’enclos où elle élève un cuy, qui sera mangé d’ici quelques mois… Cela nous fait peine pour ce joli petit cochon dinde… mais c’est ainsi ici : ils les mangent ! Lorsqu’elle soulève un drap recouvrant des bols, nous frémissons. Ah non ! ça va pas recommencer ! Avec beaucoup de gentillesse, elle nous montre ce qu’ils cultivent : diverses graines, quinoa, fèves, plusieurs sortes de céréales… Nous écoutons, nous apprenons. Puis elle nous montre ce qu’elle tisse avec la laine de ses animaux, ou encore les outils rudimentaires qu’elle utilise pour travailler la terre. Nous prenons conscience du privilège de cette rencontre authentique. Ravis, nous repartons après l’avoir remerciée d’une petite pièce, pour nous avoir permis d’entrer dans « son » univers. Nous réalisons à quel point la vie de ces gens est difficile.

Puno, sur les bords du Titicaca…


Puno est notre dernière ville-étape avant de passer la frontière vers la Bolivie. Comme partout au Pérou, nous voyons des maisons aux briques et fers à béton apparents, donnant l’impression de villes « en cours de construction » !!

Vu ce que nous en avons lu, on ne s’y posera que pour faire les pleins ! Enfin ça, c’était avant d’y arriver. Nous allons très vite trouver un petit bivouac des plus agréables en plein centre, en face de la Brigada Montagna (donc sécurisé 24/24 !), à deux pas d’un supermarché et à 500m du port ! Le rêve quoi ! Bon, nous serons vigilants, car le GPS, ce fou, nous proposera plusieurs fois d’emprunter des « toboggans à voitures » (des ruelles spectaculairement pentues !), et même des escaliers ! Bein voyons ! Heureusement que l’homme reste vigilant face à la machine ! Malgré le dénivelé important de la ville, qui est en parfait inadéquation avec notre véhicule,  nous allons bien vite nous laisser agréablement surprendre par cette ville plutôt paisible des bords du lac Titicaca, au point de nous y attarder.

Nous irons nous promener le long du port malodorant et paisible de Puno. On peut même y faire du pédalo sur l’eau verte ! Tout semble tranquille ici. Nous ferons également un tour dans un marché glacial et coloré de la ville. Malgré le froid des hauteurs, la ville nous semble bien plus agréable que ce que laissent supposer les guides et nous achetons les billets de bateau pour aller visiter une île flottante le lendemain.

Bivouac sous haute protection…


Le soir, nous retrouvons notre bivouac bien agréable et plutôt calme pour un centre ville ! Un des militaires (apparemment haut gradé) nous a autorisé à rester là jusqu’à notre retour des îles flottantes, alors que normalement on ne peut y stationner qu’une heure… Sympa ! En plus, c’est gardé et le matin nous aurons même droit à la levée de drapeau, version Péruvienne. Bon, ça ressemble à la version française, mais en toute dilettante… C’est franchement folklorique ! Pas très rigoureux cette affaire !


Des îles flottantes… sans crème anglaise !…


Nous partons à bord d’un bateau usé, propulsé par un moteur de tondeuse à gazon ronflant et criant la fin. Nous arrivons après une demi-heure de navigation molle sur les rives de l’île Pachamama, l’une des îles flottantes d’Uros qui abrite 5 familles Aymara. Les premiers pas sont surprenants : le sol est souple et mou par endroits ; il suffit de fixer un point à l’horizon pour prendre conscience que l’on flotte ! Les origines de ces étranges îles créées par l’homme remontent à bien longtemps. Les Aymara auraient ainsi trouvé une parade pour vivre à l’abri des assauts des Kolla et des Inca, en se construisant des îles artificielles. Nous apprenons qu’il faut une année et demie pour construire en totora (sorte de roseau poussant en abondance dans le lac Titicaca) une de ces îles artificielles uniques au monde. Cette plante est indissociable de la vie de ces îliens : ils s’en servent pour la construction du socle de l’île, des maisons, des bateaux traditionnels en bottes de totora, pour se chauffer et en consomment même une partie ! Chaque île a une longévité d’environ 25/30 ans, après quoi ils doivent en construire une nouvelle. Jolie petite excursion d’une demi journée… Nous ne céderons pas à la douce odeur des trucha grillées… les truites d’élevage et l’eau verdâtre… c’est pas trop notre truc !

Passage de frontière à Yunguyo


Nous reprenons la route qui file vers la frontière et offre des vues superbes sur le lac Titicaca d’un bleu profond, avec en arrière plan les sommets hauts enneigés… Mais ils sont à quelle d’altitude ? On est déjà à 4.000m !!! Nous passons la frontière à Yunguyo dans la matinée, prêts à tout. Jusqu’au dernier moment nous aurons droit à des contrôles policiers, avec demande de tous les documents… alors… Pour finir, ce sera un passage frontière « express » en 1h15 ! Sans complications et sans backchich, nous passons en Bolivie, heureux et soulagés de ne pas avoir une nouvelle expérience désagréable au Pérou !


Nous quittons ce pays qui restera l’un des plus compliqués de notre tour du monde. Nous  y avons cumulé pas mal d’expériences négatives dont on se serait bien passés (backchich, soroche, magouilles… ). Certes cela fait partie de « l’expérience du voyage », mais cela n’est pas comme ça que nous envisagions de voyager. Notre sentiment sur le pays en est du coup très mitigé. Les mauvaises conditions de voyages ont eu raison des belles visites et le Pérou nous laissera un gout amer !…

  

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