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Récit de voyage Thaïlande

La féerie des ombrelles…


Un peu plus loin, nous découvrons une fabrique d’ombrelles et nous nous attardons dans ses ateliers. Nous sommes admiratifs devant la précision et l’habileté de ces doigts qui sculptent, assemblent et colles, pour réaliser la moindre pièce ! Ici, ils fabriquent des ombrelles, éventails et autres lanternes. C’est un travail de fourmi, qui demande une dextérité incroyable. Nous les regardons écraser les fibres végétales à l’aide de deux marteaux archaïques…


Puis à l’aide de cadres elles récupèrent de façon homogène une fine pellicule de fibre, qui ira doucement sécher au soleil… Le papier est prêt ! Nous passons plusieurs heures à regarder ces petites dames (âgées pour la plupart), alignées, accroupies au sol, qui sculptent à la main des tronçons de bambou pour en faire les tiges fines des ombrelles ! L’assemblage se fait avec du fil et des aiguilles !

L’atelier de peinture ravie les yeux : partout des ombrelles : des petites et des grandes, de toutes les couleurs…


Le point d’orgue sera de découvrir l’atelier « décoration », où des artistes ornent chaque pièce réalisée, d’un dragon, d’un éléphant ou d’un paysage de rizière… Un régal pour les yeux ! Leur atelier de fortune n’entame en rien leur talent ! Partout, ce sont des couleurs, des odeurs, des merveilles…


Nous avons alors l’occasion de faire réaliser un dessin sur un objet personnel. En deux secondes, le projet remporte l’unanimité : nous faisons orner notre sac à dos de cinq postérieurs rebondis d’éléphants… un pour chacun d’entre nous! Nous sommes tout excités, lorsqu’une jolie thaïlandaise réalise sous nos yeux ébahis un dessin unique !

Nous repartons tout fiers avec notre sac « customisé » ! C’est sur ! Il a changé d’allure ! Quelle belle visite !

Le village des ethnies


La région du nord de la Thaïlande se caractérise par des montagnes qui sont aujourd’hui encore habitées par diverses ethnies. D’après ce que nous avons pu comprendre, il s’agit principalement de réfugiés venus de pays voisins (Myanmar, Chine ou Laos…), qui sont venus trouver refuge ici. S’ils ont trouvé une certaine sécurité, leurs droits sont toutefois limités, et leur présence est « tolérée ». Ils vivent notamment de l’artisanat qu’ils vendent aux touristes, car ici, c’est un véritable tourisme « ethnique » qui s’est mis en place… Pour une première approche, nous suivons l’avis de notre guide, nous indiquant un village au nord de Chian Mai qui nous permettra de voir plusieurs ethnies d’un seul coup, dont les akha, les hmong, les lahu et les karen long neck. Nous verrons par la suite un deuxième village assez sensable dans la montée vers Mae Salong, un peu moins touristique celui-là. Tous deux organisés de la même façon : après le passage à la caisse (d’ailleurs on ne sait pas à qui profitent ces fonds !!!), une série d’échoppes vend le même artisanat (colliers, sacs… faits dans le village, mais on retrouve le même sur les marchés de ville !!!).

Sukkasem Akha village


En traversant le village de Mae Yao au nord de Chiang Rai, nous apercevons un panneau qui indique le Sukkasem Akha Village. Après quelques minutes de marche (le cc ne peut pas passer par le chemin !), nous avons la surprise de découvrir un village authentique, installé dans le fond d’une vallée. Ici, plus de costume ou d’échoppe, c’est la réalité de la vie qui l’emporte. On est bien loin des navettes et visites guidées ! Ils acceptent volontiers que nous entrions visiter leur village. Nous prenons alors conscience de la chance que nous avons de pénétrer dans ce petit village, où nous découvrons une vie quotidienne rude et rudimentaire. Ils vivent dans de simples cabanes faites de bambou. Les poules et chiens sont en liberté, les enfants jouent dans la boue et la poussière. Ici, pas de tout à l’égout et le ruisseau qui traverse le village semble bien sale… Une dame nous attire pour nous présenter fièrement le trésor du village : un petit cochon noir, qu’ils élèvent dans un enclos ! Nous écarquillons les yeux, que faire d’autre ? Notre petit camping car propre et douillet nous semble bien luxueux à ce moment là !

Mae Salong, petit village chinois perché…


C’est parti pour une immersion en Chine sans traverser la frontière… enfin c’est ce que vendent les guides touristiques… En fait, nous suivrons une route des plus sinueuses et montagneuses, pour rejoindre cette localité d’altitude. Les paysages sont certainement très beaux, mais les contraintes de route sont telles qu’ils nous en feraient presque oublier de regarder par la fenêtre ! Et le pauvre cc qui n’en finit pas de râler ! avec le moteur quand on monte péniblement en première des pentes de 18% (il peut le faire ça ????), et avec les freins, lorsqu’arrivés en haut, c’est parti pour une descente vertigineuse… Je crois que si nous avions une double commande conducteurs, on freinerait à deux !!! Arrivés à destination, on retrouve une rue principale bordée d’étals typiques des ethnies des montagnes, mais cela fait plusieurs fois déjà… Bon, on est contents d’avoir fait le détour, mais la fraicheur du climat nous fait redescendre… on va quand même pas remettre le chauffage non ? Avant de partir, nous profitons tout de même pour nous régaler d’une spécialité yunnanaise : des man-toh, de petits pains cuits à la vapeur… un délice !

Chiang Rai


Notre visa arrivant bientôt a expiration, nous passerons peu de temps à Chiang Rai. Nous aurons toutefois l’occasion de nous balader dans le marché de nuit qui nous plaira bien au-delà de celui de Chiang Mai. Nous y apprécions une certaine douceur de vivre et un marché nocturne très agréable ! C’est là aussi que nous gouterons nos premiers insectes, larves et cafards grillés… (enfin, pour deux d’entre nous !!!). Le réveil sera des plus originaux et des plus « bruyants » : une fanfare d’une cinquantaine de musiciens costumés passe à 10 mètres du camping car ! C’est samedi matin, il est 08h00 et ils défilent à grands coups de tambours et d’hélicon ! Nous sortons rapidement de notre sommeil… et du camion pour immortaliser ça ! Bon, bein comme ça, on est levés !

Wat Rong Khun


Situé au sud de Chiang Rai, ce wat présente la particularité d’être entièrement blanc avec des éclats de miroirs qui viennent souligner les sculptures ornementales des façades. Il est en construction depuis 1997. Après tous ces wat hauts en couleurs et en dorures que nous avons pu visiter, cette œuvre monocolore nous interpelle. Elle intègre et confronte des éléments d’art contemporain avec des images très baroques voir kitchs ! Un mélange des genres qui attire beaucoup de visiteurs !

Les chargements


Tout au long de notre périple à travers la Thaïlande, nous serons stupéfaits de voir avec quelle hardiesse ils peuvent défier les lois de la gravité lorsqu’ils chargent leurs véhicules… Petit florilège des chargements rencontrés sur les routes thaïlandaises… et franchement, le casting étant très prolifique, il nous a été difficile de ne sélectionner que les meilleurs !!!

Pour accéder au « clou du spectacle », il faut passer devant toutes les échoppes des autres ethnies, où nous sommes harangués de façon systématique. A la fin de cette mise en scène, les long neck karen nous attendent avec leurs colliers emblématiques. Un sentiment bizarre nous envahit, à cheval entre la pitié pour ces gens rejetés de chez eux, l’impression de voyeurisme (on est clairement venus pour les voir !) et la façon qu’ils ont de s’exposer à nous. On a l’impression d’assister à un spectacle, sans pouvoir jauger quelle est la part de réalité, de théâtralité et de mise en scène… Elles (car ce sont en grande majorité des femmes de tous âges), se prêtent volontiers au jeu des photos… résignées ou rodées ?… Derrière les  échoppes, on peut deviner les maisons en arrière plan, réalisées en matériaux locaux (bambous et feuilles…), ce qui assure un côté authentique, mais démontre l’extrême pauvreté de ces gens. Le malaise nous gagne lorsque nous voyons de jeunes fillettes de l’âge des nôtres, portant déjà le collier et tenant comme des grandes la boutique d’artisanat ! Qu’est-ce qu’elles peuvent bien se dire dans leur petite tête lorsqu’elles nous voient et voient nos filles ?… Nous achetons quelques pièces d’artisanat et repartons, heureux de les avoir rencontrées, mais restons sur notre faim sur l’aspect authentique. Nous essaierons d’en voir dans d’autres conditions…

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