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Récit de voyage Bali

Des rizières en terrasses à Ubud…


A Ubud, il y a des rizières ; c’est ce qui est écrit dans notre guide !! Pour l’instant, nous n’avons vu que des alignements de boutiques, des temples et des chauffeurs de taxis qui vous interpellent tous les 50m !! Un jour par hasard entre deux restaurants, nous voyons un chemin d’environ un mètre de large qui d’après une pancarte mènerait dans les rizières. Nous sommes sceptiques, mais nous y allons. Au bout de deux cent mètres d’un passage unique dans les « arrières » des maisons, nous débouchons sur un lieu incroyable. En fait dès que l’on sort des ruelles animées de la ville, on est plongé dans un univers bien différent ! Il y a un tel décalage entre les rues animées et l’ambiance paisible qui règne ici ! Les vastes rizières en terrasses descendent doucement vers la ville, cerclées de palmiers. Nous empruntons quelques chemins qui se faufilent entre les cultures où des gens travaillent. Seuls les bruits de l’eau des canaux et de quelques aigrettes qui se rafraichissent nous accompagnent… On est vraiment dans un autre monde…


Le riz est si important dans la vie balinaise, qu’il existe trois mots pour le nommer : padi (la plante cultivée), beras (la graine non cuite), et nasi (le riz cuit). Comme la culture du riz est très gourmande en eau, un système d’irrigation a été mis en place pour gérer intelligemment la répartition de l’eau dans toute l’ile. Cette gestion est basée sur une organisation complexe dont la bas est le subak, sorte de coopérative qui veille à répartir équitablement l’eau dans toutes les rizières, selon l’état d’avancement de chaque champ. Le riz ne nécessitera pas la même quantité d’eau lorsqu’il est jeune et bas, ou lorsqu’il est doré et près à être récolté !  La religion joue également un rôle important, et de nombreuses offrandes sont déposées en l’honneur de la déesse du riz, Dewi Sri. Chaque rizière possède son autel dédié à la déesse, et des offrandes lui sont déposées chaque jour.


La culture du riz s’effectue en plusieurs étapes : l’eau est détournée depuis la rivière dans le grand canal du subak, puis l’eau est distribuée dans toutes les rizières de la coopérative, la plantation des jeunes pousses dans le champ, la purification de l’eau, la distribution de la « nourriture aux dieux » (offrandes et eau bénite), le début du bourgeonnement des tiges (environ 100 jours après la plantation), le jaunissement des épis de riz (prennent une couleur dorée, arrivent à maturité), la récolte (manuellement, ce sont les femmes qui s’en chargent le plus souvent), le riz libéré de son enveloppe est alors stocké dans les grenier surélevés. Les tiges restant dans le sol sont alors brulées, puis le champ est inondé. Il sera ensuite labouré à l’aide de bœufs à plusieurs reprises, jusqu’à devenir boueux et souple. Une petite parcelle est alors dédiée aux jeunes pousses, qui seront repiquées lorsqu’elles sont suffisamment grandes, à la main. Un indonésien nous apprendra que chacun ici possède son lopin de « rizière » et le cultive après la journée de travail jusqu’au soir, pour la consommation de la famille… Ils obtiennent en moyenne 2kg de riz par m² cultivé et font trois récoltes par an… cela en fait des nasi goreng !!! Nous irons voir d’autres terrasses plus sculpturales plus au nord de l’île. Ici, l’homme a taillé et modelé le paysage avec minutie…

La fête blanche de Melasti…


« Demain, sur la plage ». Voilà les deux informations dont nous disposons. Avec ces minces indices, nous décidons de partir en direction de la plage la plus proche Lebith Beach, en début d’après midi. Nous savons en effet que trois jours avant Nyepi (nouvel an Balinais), a lieu une grande fête de « purification ». Celle-ci rassemble les gens de chaque village, pour une fête importante. Nous allons assister à un rassemblement époustouflant de gens en habits de fête où le blanc (pur) domine. Les femmes ont revêtu leur « kebayas », une chemise à manches longues en dentelle et de couleur vive, sur un sarong. Les hommes eux portent une chemise, sur un sarong et sur la tête un « udeng ». Chacun s’est paré de ses plus beaux atours, et après une heure d’attente, nous voyons débarquer une foule impressionnante en habits traditionnels. Les « pratimas » qui sont les dieux des villages, sont portés par les habitants jusqu’à la mer, pour y être purifiés. Des ensembles de gamelans accompagnent la procession, ainsi que deux gros lions, des bannières et des ombrelles. Puis dans le silence, le pemangku prépare l’eau bénite avec de l’eau de mer avant de purifier les « pratimas », ainsi que les dizaines de paniers d’offrandes amenées par les femmes et les fidèles. Certains vont alors déposer des offrandes à la mer, devant nos yeux ahuris. Ils ont du passer des heures à préparer ces paniers tressés magnifiques et ce sont les vagues qui les engloutissent en quelques secondes. Tous repartent ensuite comme ils étaient venus, vers leur village. Nous allons assister à la cérémonie, et apprécier la chance d’être les seuls « étrangers » à la fête.

Attention : Ogoh Ogoh en préparation…


Un peu partout dans la ville, nous avons remarqué des structures de bambous avec des bâches, sous lesquelles se peaufinent d’énormes monstres. Nous y voyons les villageois, petits et grands, en train de peindre, poncer, des morceaux de monstres. Dans quelques jours ils doivent être prêts, pour la fête !

30 mars 2014 : Un défilé… monstrueusement terrifiant pour les 40 ans de Gaetane 


Quelle coïncidence !! Non seulement nous sommes à Bali pour les fêtes du nouvel an, mais en ce 30 mars 2014, jour des 40 ans de Gaetane, c’est le défilé des ogoh ogoh… et si les dieux nous avaient attirés ici pour cet anniversaire ? Nous commençons l’anniversaire au restaurant. Ce sera un repas typique balinais délicieusement parfumé. Nous gouterons plein de petits plats à base de poissons, de citronnelle, de bambou et d’épices… Un régal ! Puis ce sera massage balinais, avec bain de fleurs… de quoi passer la dizaine en douceur !…

Puis le soir, c’est l’heure pour les Ogoh Ogoh de montrer leurs pouvoirs effrayants ! Les uns après les autres, ces grosses bêtes vont envahir les rues, pour rejoindre le stade de la ville. Chaque quartier a créé plusieurs monstres et c’est à la queue leu leu qu’ils défilent. En tête, les enfants portant fièrement leur Ogoh Ogoh, suivis par celui des ados puis celui plus imposant des adultes. Chacun des groupes porte avec fierté la structure de bambou sur laquelle est fixé le monstre. Ils sont tellement grands que deux membres de chaque équipe munis de perches doivent relever les fils électriques au passage de la bête… Un groupe de musiciens accompagne la marche, à grands coups de gongs et autres instruments tapageurs !… L’objectif est d’effrayer par des images affreuses et du bruit terrible, les mauvais esprits qui pourraient venir hanter l’île. Nous nous frayons un chemin entre les monstres et les nombreux touristes! Certaines créations sont particulièrement effrayantes : des poils partout, des doigts crochus, des incisives proéminentes… alors que la nuit est tombée, ils allument les yeux des monstres… grrr… les mauvais esprits n’ont qu’à bien se tenir ! Les 80 porteurs d’un des monstres secouent vigoureusement la bête, pour effrayer encore un peu plus. Il y a une telle liesse qu’ils accrochent les fils électriques, faisant sauter tout le quartier et le laissant dans le noir complet ! Nous rentrerons à tâtons jusqu’à l’hôtel, après avoir pris soin d’acheter quelques victuailles pour demain…

Nyepi, un jour de l’an… original !…


Ça y est, nous sommes passés en…1936 ! Et oui, Bali suivant le calendrier Hindou Saka, nous avons eu la chance d’assister au passage de l’année 1935 à 1936 ! Nous voulions voyager dans l’espace, mais n’avions même pas envisagé qu’il était possible de voyager dans le temps !… Entre la Thaïlande et Bali, nous avons tout de même traversé 622 ans ! Ce matin, la ville s’éveille doucement dans le silence. Car Nyepi, est pour les balinais, le jour le plus silencieux. Il s’agit en effet de faire croire aux mauvais esprits qui pourraient revenir sur l’île (histoire de vérifier qu’elle est bien inhabitée), qu’il n’y a personne. Les habitants sont donc amenés à ne pas sortir de chez eux, ne pas faire de bruit, ne pas utiliser de lumière, de télé, ne pas travailler… Les rues sont transformées en désert silencieux : pas de voiture, de piéton, de moto. Même l’aéroport est fermé ! Personne ne travaille ce jour-là, nous avons donc acheté quelques victuailles la veille, pour notre « siège », car même les restaurants sont fermés. Le programme de la journée sera simple : école, mise à jour du site et repos. Les filles iront se baigner dans la piscine, discrètement… On improvisera un pique nique dans la chambre. C’est bien la première fois qu’on mangera chips-smirnoff pour un nouvel an ! Nous apprécierons cette journée très calme après la soirée de fête.


Des monstres plus effrayants du tout…


Nous revoyons le lendemain les monstres effrayants en bien piteux état ! Les balinais ne les ont finalement pas brulés, mais franchement mis en pièce ! Cela nous donnera l’occasion de voir avec quelle ingéniosité ils sont réalisés ! Avec deux bouts de ficelle, du scotch, de la mousse et beaucoup de savoir faire, ils arrivent à créer des bêtes hideuses !

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