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Récit de voyage Bolivie

On s’est préparé à tout : on s’attend à tout ! Le passage de la frontière est rapide et sans pot de vin !  Rien à dire sauf que nous mettons une heure trente à faire toutes les formalités (sortie et entrée de nous 6 !), et encore, parce qu’un car d’allemands nous a retardés !…


Copacabana


Nous faisons une halte technique à Copacabana… Rien à voir avec sa célèbre consœur Brésilienne ! Nous nous retrouvons dans une petite ville-étape pour touristes. C’est la seule plage publique de Bolivie et nous comptons y bivouaquer… Projet très vite abandonné lorsque nous voyons la pente des rues qui mènent au bord du lac Titicaca ! On saura descendre, mais remonter, c’est une autre histoire… D’autant plus que les rues (toutes les rues !) sont éventrées. Ils sont en train de passer des réseaux (« el gas por todos ») et les rues sont un chantier géant. Nous nous installons pour la nuit dans la cour de l’hôtel Gloria et partons explorer la ville. Nous sommes surtout à la recherche d’une assurance pour le cc et il faudra bien nous rendre à l’évidence, nous devrons aller jusqu’à La Paz pour en trouver une… Nous profitons pour découvrir cette petite ville paisible, pleine d’hôtels, de restaurants et de magasins à touristes… Il y a aussi la plage, où on ne mettrait pas un doigt de pied dans l’eau : elle doit être à 10°… à peine !

On fait un tour dans le marché… typique ! La viande, à l’image de ce que nous avons pu voir en Asie, pendouille au bout d’un crochet, ou attend l’acheteur, étalée au grand air… Paradoxalement, c’est sans mouche ! Merci l’altitude ! On y verra également des stands de

Pasankalla, sorte de pop corn sud américain, des fruits colorés et plein de ponchos !…

Nous visitons également la jolie cathédrale mauresque blanche qui domine la ville avec son dôme mudejars et ses azulejos bigarrés (carreaux de céramique de style andalou). Elle est célèbre pour sa statue noire de la Virgen de Candelaria… Bon, honnêtement on la cherchera un long moment… sans la trouver ! « Peut-être a-t-elle déteint » comme le suggère Mahau ?…

Gabarit et costumes…


Pas facile de prendre des photos des femmes boliviennes.  Elles n’apprécient pas, on est bien loin de l’Asie où les gens s’amusaient et posaient devant l’objectif ! Nous retrouvons des costumes similaires à ceux aperçus au Pérou. De nombreuses femmes indiennes portent un costume qui leur fut imposé au 18ème siècle par le roi d’Espagne, tandis que la coiffure avec la traditionnelle raie au milieu découle d’un décret du vice-roi de Toledo. Les femmes portent les traditionnelles deux tresses noires, plombées de pompons pour les femmes mariées. (et les hommes mariés, ils les portent où les pompons ???). Elles portent avec un équilibre déconcertant un chapeau melon sans aucune fixation. Une large jupe volantée ou plissée recouvre des tas de jupons, donnant au final une silhouette généreuse. Des guêtres bien chaudes viennent « alléger » le tout… Nous en croiserons beaucoup le long des routes, surveillant leurs troupeaux, ou vendant quelques fruits secs aux voyageurs de passage…

Route Copacabana / La Paz


Nous partons donc en direction de la capitale, par une route magnifique qui surplombe un long moment le lac Titicaca. Les paysages sont beaux et nous redescendons bientôt au niveau du lac, pour prendre le bac qui nous permet de passer de l’autre côté de l’estrecho de Tiquina.  C’est un peu archaïque, mais c’est efficace… Nous traversons en compagnie d’un camion et de boliviens à pieds. L’embarcation de bois targuera, mais arrivera à bon port…

Nous faisons la route Copacabana-La Paz dans l’angoisse de tomber sur un contrôle policier. Nous n’en aurons qu’un et l’assurance ne nous sera pas demandée. Ouf ! On continue. Nous décidons de ne pas « descendre » dans le centre de la capitale la plus haute du monde : le véhicule n’est pas adapté. Nous décidons de nous installer au parking de l’aéroport et de descendre en taxi. En arrivant sur le parking, quelle surprise : un pickup français ! Nous faisons rapidement la connaissance d’une famille partie faire le tour de l’Amérique du sud… Mais pas le temps de papoter, nous partons à l’assaut de la capitale en quête de l’assurance. Nous sommes soulagés d’avoir opté pour cette solution de transport : dans le taxi, on a l’impression d’être dan « Mario » ! ca se faufile, ça klaxonne, ça passe au rouge… Et les pentes !… Notre pauvre cc n’aurait pas résisté !… Il nous faudra deux heures, deux taxis, et 7 bureaux, pour enfin être libérés : on a le sticker pour circuler librement ! Soulagés, nous remontons vers El Alto (le quartier supérieur où se trouve l’aéroport), pour une bonne soirée à échanger avec les voyageurs savoyards rencontrés…


En route vers Oruro…


Maintenant que nous avons l’assurance, à nous la route… Enfin après quelques emplettes… Nous cherchons à acheter un filtre à gasoil, mais rien à faire, on n’en trouve pas. Bon. Dans une petite gargote où cela sent très bon, la dame refuse de nous vendre le bon « pollo » (poulet) qu’elle prépare… Bon. Un peu dépités, nous continuons notre chemin. A l’usine de gaz suivante, les mecs refusent de nous échanger notre bouteille de gaz péruvienne, sous prétexte qu’elle est trop vieille… C’est quoi cette machination ? Heureusement nous trouverons quelques kilomètres plus loin un « castorama » local, où nous pourrons acheter in extremis deux bouteilles de gaz… heureusement car les températures qui nous attendent sont particulièrement basses !…

Nous prenons la route enfin. C’est parti pour deux cent kilomètres de chantier ! Ils sont en train de réaliser une deux fois deux voies entre La Paz et Oruro, qui sera certainement géniale… une fois réalisée ! Pour le moment, c’est une succession de « desvios » plus chaotiques les uns que les autres ! Les pneus ! Les pauvres pneus ! Si nous arrivons à bon port avec les 4… on aura de la chance ! ca tourne sans cesse, ça secoue, ça remue…

On se régalera en faisant la route entre Oruro et Potosi ! Rien à voir avec la route de la veille, là, ce sont de jolis paysages colorés qui nous mènent à Potosi. Nous traversons des étendues désertes, des plateaux secs, où broutent paisiblement des troupeaux de vigognes et de lamas à pompons… Quand on sait qu’un troupeau moyen des hauts plateaux est constitué de 80 lamas valant chacun environ 100$US… on se dit qu’ils ne sont pas que beaux !… Les alpagas (domestiqués, à la laine précieuse parfaite pour confectionner des vêtements chauds), les lamas (rustiques, supportant les conditions extrêmes des hauts plateaux, procurant de la laine plus grossière pour fabriquer des cordes et autres tapis) et les vigognes (dont la très précieuse laine brune était jadis réservée aux empereurs incas) ont remplacé les troupeaux de bœufs et de moutons jadis élevés sur les hauteurs. C’est agréable de les admirer en liberté ! Rien à voir avec les paysages de la veille !

Alors que nous sommes heureux d’avoir passé une très belle journée illuminée de beaux paysages, la déconfiture arrivera en fin de journée, lorsque nous souhaiterons faire le plein. Nous savons que les étrangers doivent payer une taxe sur le gasoil ramenant le litre à 9.32bolivianos (les locaux payent 3.72). Soit ! Ce n’est pas le problème en fait. Le problème viendra du fait que personne n’accepte de nous faire le plein ! Pas de gasoil pour les gringos ! Tantôt on nous explique que l’appareil est cassé (mais il fonctionnait pour la camionnette juste avant !!!), tantôt on nous rétorque que le patron n’est pas là, tantôt que c’est que pour les plaques Boliviennes… On ne va quand même pas pisser dans le réservoir ?…. 6 stations refuseront ainsi de nous vendre du gasoil, avec des excuses bidons et un regard fuyant. Ça va devenir emmerdant si ça continue ! Alors que la nuit tombe, une 7eme station accepte enfin de nous vendre du carburant… mais au moment de payer, le pompiste refuse de nous faire la facture pour justifier qu’il a vendu du carburant à des étrangers ! En clair, il veut mettre la différence dans sa poche ! Nous sommes contents d’avoir trouvé du carburant mais s’il gagne, nous voulons gagner aussi !! Nous trouvons un compromis et pour cette fois, nous payons le litre 7 bolivianos… nous comprenons qu’acheter du carburant sera compliqué. Pourtant, c’est quand même pas comme si on essayait d’acheter de la cocaïne sur le marché noir !… ce serait peut-être plus simple ceci dit !… Nous sommes prévenus : trouver du carburant en Bolivie pour les gringos, c’est plonger dans Mad Max ! Tenez-vous en pour dit !


La route colorée entre Potosi et Uyuni


Nous reprenons la route après une halte près du poste de contrôle de Potosi. Nous traverserons des paysages hauts en couleurs, succession de canyons colorés, de plateaux désertiques dans lesquels se perdent des maisons couleur terre isolées… Les températures et la vie doivent être rudes dans ces paysages extrêmes… Nous croiserons nos premières cascades gelées… et bien gelées ! Les terres chaudes du Mexique nous semblent bien lointaines !… Les couleurs sont éclatantes et magnifiques : on a l’impression de se balader dans des toiles où les couleurs de la palette ont repris tous les ocres/bruns, rouges sombres… un régal !

Vallée des cactus


Sur la jolie route qui nous mène à Uyuni, nous traversons la superbe vallée des cactus. Là, dans un décor de canyons ocres, rouges et bruns, ont poussé des cactées vigoureuses et courageuses ! Le site est magnifique et nous observons ces grandes plantes avant de reprendre la route vers Uyuni et son salar tant attendu.

Uyuni, ville poussiéreuse et froide !


Nous arrivons par les hauteurs et apercevons Uyuni dans la plaine, avec en arrière plan le Salar qui s’étale au loin… magique. En descendant, nous découvrons une ville particulièrement… moche. Poussiéreuse, elle offre toutefois l’avantage d’avoir des rues très larges et planes ! Nous tombons un jour de fête, entre la fête foraine et la braderie. On se mêle à la foule (enfin avec notre blonde Mahau, c’est un peu difficile de passer inaperçu, les boliviennes veulent la toucher !) et on fait un petit tour avant que le froid ne pince trop les joues. Les manèges archaïques nous plongent dans les décennies passées… on est loin des normes européennes ! Mais tout le monde semble s’amuser. Nous découvrons qu’ils aiment les tombolas et autres ventes aux enchères, où les lots sont des poteries d’un gout particulier (de grosses vaches, un aigle avec une couronne, un cochon brillant…), en plâtre… Bein pourquoi on n’achète pas de ticket ? ça serait pas dans le style du cc !…

Piste pour aller jusqu’à Colchani


Nous décidons de partir tôt à l’assaut du Salar. Enfin tôt, tout est relatif ! Il nous faudra attendre  que le cc ait décongelé ! Il faut dire qu’à 08h30, le thermomètre affiche fièrement ses… -11°C!!!! Dans le cc, il fait 14°C… Il faudra attendre que les stalactites du trop plein du frigo aient fondu… On peut quand même pas partir comme ça !

La route qui mène jusqu’à Colchani, dernière petite ville avant le Salar, est éprouvante ! Les vingt kilomètres de piste de sable partiellement stabilisé sont éprouvants moralement. Le pauvre cc n’est pas chaussé pour ça et nous savons qu’au moindre écart, c’est l’ensablement assuré. Par bonheur ça passe et nous entrons bientôt sur le Salar.

Hotel  Luna Salada


Les pistes sur le Salar sont paradoxalement plus faciles pour nous. Sans indications, nous nous fions à notre bonne étoile… enfin au GPS ! Et il sera plutôt fiable pour une fois ! Nous allons tout d’abord visiter l’un des hôtels de sel construits sur l’étendue blanche. Dès qu’on pousse la porte, c’est la surprise : le sel est partout ! Les meubles sont en sel, les murs en briques de sel, les sanitaires aussi, le sol en gros sel… C’est un peu comme si on entrait dans le livre d’Hans et Gretel… version bolivienne ! Bon, s’il ne faisait pas un froid polaire dans cet hôtel, on s’y serait bien installés pour un café ! Avec en prime une vue à 180° sur l’étendue blanche scintillante et silencieuse. Un vrai bonheur ! Nous repartons ravis de cette visite insolite.

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