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Récit de voyage Laos

Passage de la frontière


Nous arrivons à Chiang Khong un dimanche soir afin de traverser le Mékong et la frontière laotienne dès le lendemain matin. Nous avons galéré à notre dernier passage de frontière pour trouver notamment une assurance ; cette fois-ci nous allons passer un jour de semaine où les banques et les bureaux d’assurance sont ouverts !! Pour notre dernière nuit en Thaïlande, notre bouteille de gaz lâche… il faudra s’en occuper avant de changer de pays. Humm cela va être sport demain !

Au final, tout se fera avec une simplicité déconcertante ! Nous achetons une nouvelle bouteille de gaz avant de passer la frontière, sur laquelle nous fixerons des raccords internationaux… Merci Pascal !

La traversée du Mékong ne se fait plus par bateau, mais par un pont tout récemment ouvert ! Ça c’est une bonne nouvelle ! Nous nous rendons donc à une dizaine de kilomètres de l’ancien embarcadère, afin de passer la frontière. Dans la foulée, nous réglons les papiers pour le véhicule et nos visas. Il nous faudra un peu de patience et après plusieurs papiers administratifs, nous voilà autorisés à quitter la Thaïlande et entrer au Laos ! Alors que nous attendons le tampon de notre carnet de passage en douane, Stéphane aperçoit (on se demande encore comment !) entre deux grillages et des serpillères qui sèchent, le panneau « buy insurance here » ! En un quart d’heure, l’affaire est réglée, mais nous ne savons pas précisément pour quoi nous sommes couverts… car sur les trois personnes présentes dans le bureau, une seule parlait un peu anglais ! Nous quittons le bâtiment des douanes laotiennes avec nos visas valables un mois et une assurance pour le cc ! Trop forts ! Nous constatons tout de suite une grande nouveauté : ici on roule à droite (ça fait quand même déjà 5 mois que nous roulons à gauche !), Il va falloir se réhabituer ! Dès les premiers kilomètres, on sent un changement d’atmosphère : il règne ici une douceur de vivre, l’ambiance semble paisible.


Nous nous rendons à Huay Xai, la ville frontalière laotienne. Nous y trouvons une banque ouverte et une nouvelle carte sim… vraiment trop facile !! A 16h00 tout est réglé… nous sommes ravis et pour fêter ça, les filles nous entrainent dans une « boulangerie » laotienne ; elles ont repéré des tiramisu… Comme quoi les passages de frontières se suivent et ne se ressemblent pas !!

Route vers Luang Prabang


De la frontière, il y a environ 460km pour rejoindre la « grande ville du Nord ». Mais ici, finies les routes droites et lisses !! Jusqu’à Udomxai, la route est correcte ; elle est sinueuse et traverse de magnifiques paysages de forêts à perte de vue. L’étape suivante est plus chaotique… Jusqu’à Pak Mong, il nous faudra 4h pour parcourir les 80km de route poussiéreuse et défoncée. Puis jusqu’à Luang Prabang nous parcourons les dernières dizaines de kilomètres sur une meilleure route parsemée tout de même, de nids d’autruches (à partir de 20 cm de profondeur, ce n’est plus des nids de poules !) et de bosses. Malgré une grande vigilance, nous prenons un trou de plein fouet… il y a un tel bruit que nous croyons avoir éclaté un pneu… plus de peur que de mal, nous repartons sans bobo. Il nous aura fallu une bonne dizaine d’heures de route pour ce premier périple… ça promet !

Tout au long de cette « route principale » (ça ne s’invente pas !), nous faisons des arrêts pour visiter quelques villages habités par des ethnies réfugiées dans les montagnes du nord du Laos (dont les Lanten). Nous y voyons des scènes de la vie quotidienne, sorties d’un autre temps qui nous ont captivés et interpellés. Au bord des routes, les poules, les cochons, les chiens et les enfants courent et jouent. Les gens travaillent, se lavent, s’épouillent et cuisinent sur des feux de camp… Ce feu qui est très précieux car ils cuisinent avec, mais se chauffent également ! Ils l’installent dans les cabanes en bois (dangereux, mais quel autre choix ?), ou sur le bord de la route à même le sol, dès la mi journée. Il faut dire que les températures n’excèdent que rarement les 25° dans l’après midi, après que la brume se soit levée (pas avant 11h !). A 17 heures, il ne fait plus que 10° ! Ils ont bien du mérite de se laver au robinet extérieur ou à la rivière, alors que le thermomètre affiche péniblement 15° !

Les filles regardent les enfants… nous en voyons tellement ! Agés de 4 ou 5 ans à peine, ils s’occupent déjà du feu, coupent du bois avec une machette, ramassent le bois ou les feuilles, s’occupent des plus jeunes… ici ils n’ont pas de DS ou de poupée !! Les enfants sourient lorsqu’on leur fait des signes et aiment faire les pitres lorsque nous sortons l’appareil photos.

Les maisons sont souvent fabriquées à partir d’une déclinaison du bambou dans la construction (poteaux et poutres pour l’ossature, tressage pour les « murs », feuilles diverses pour les couvertures…). De fait, l’ensemble s’inscrit en parfaite harmonie dans le paysage, le tout est « couleur poussière ». Si nous aimons cet esthétisme, force est de constater que les Laotiens de ces régions reculées vivent dans des conditions très rudimentaires ! Et le linge qui sèche à la poussière des véhicules !

En s’approchant de Luang Prabang, alors que l’on commence à descendre dans la vallée, les paysages montagneux de forêt laissent place aux cultures et aux rizières. Nous irons les visiter au plus près et regarder le travail méticuleux de l’homme, qui a façonné le paysage pour le transformer en terrasses. Nous verrons le système ingénieux mis en place pour irriguer les terrasses successives et regarderons les agriculteurs travailler manuellement ou mécaniquement cette terre boueuse.

Luang Prabang


L’arrivée dans la ville de Luang Prabang est agréable : dans le centre historique nous avons l’impression de replonger durant quelques jours en France ! L’histoire veut que le Laos et la France soient intimement liés et du coup, des héritages des colons français se lisent aujourd’hui, à travers la ville coloniale qui a un air de « vieille France ». Pour le plus grand bonheur de nos cinq palais, nous dégusterons une baguette « presque » comme chez nous, des frites et même un pain au chocolat ! Le Banneton nous rappelle des gouts connus, cela fait du bien ! Ici, la France a laissé des traces : de nombreuses indications sont sous titrées dans la langue de Molière : les écoles, rues, la poste… Les ruelles de l’ancienne ville coloniale sont aujourd’hui remplies de restaurants, bars et guest houses, pleins de touristes (français pour la plupart) qui viennent profiter de la douceur de vivre. On y trouve aussi de nombreux wat (dont nous ne ferons pas une visite exhaustive !), très beaux, mais peu entretenus. Nous visiterons entre autre le wat That Luang, le wat Ho Pha Bang, le wat Sensoukaram… On est même allés voir l’empreinte du pied de bouddha… n’y allez pas c’est une arnaque… il veulent nous faire croire que Bouddha chaussait du 98 !!

Le Wat Xien Thong


Au bout de la péninsule, le wat est impressionnant, avec des décorations en mosaïque de verre et de miroirs colorés. Elles illustrent des scènes de la vie courante des laos : la culture des champs, les rizières avec les buffles, la chasse… avec une qualité d’exécution et une minutie remarquable. Le scintillement de chaque petit morceau de miroir dans le soleil rajoute à la magie de ce lieu. Après avoir visité déjà quelques wat, nous sommes encore surpris par tant de beauté !

A cours de nos balades, nous parcourons plusieurs marchés typiques : le marché du matin (dans le centre ville) et le marché Phonsy (à l’extérieur de la ville coloniale), avec ses échoppes de fruits et légumes frais, de viandes et de poissons non réfrigérées… Nous aimons nous perdre dans ces allées vivantes même si certains étals nous répugnent parfois…

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