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Récit de voyage Malaisie

Traversée de la frontière et arrivée à Johor Bahru


Ça y est, nous avons enfin l’autorisation de récupérer notre véhicule et de continuer notre chemin. Nous organisons le remorquage du camping car depuis le port de Jurong jusqu’à la frontière Malaisienne car notre maison ne peut pas rouler dans Singapour. Nous avons lu sur des sites de voyageurs que le passage de la frontière Malaisienne à Johor Bahru était « chaud » ; certains ne se seraient pas retrouvés !! Quelques jours avant nous avons passé la frontière « à blanc » pour voir comment c’était de l’autre côté et se donner un point de rendez-vous. En effet, le lieu est dense ; la frontière est mélangée avec la gare centrale de la ville ; elle est au milieu d’un nœud autoroutier et à côté d’un mall en pleine ville. Nous comprenons qu’il est très facile de ne jamais se retrouver !! Le jour J, nous nous séparons. Stéphane s’occupe d’aller récupérer le véhicule au port avec le remorqueur de l’Automobile Association of Singapore. Les filles partent de leur côté, pour passer la frontière ; il pleut averse !! Tout se passe à merveille, malgré une tension palpable car il y a beaucoup de check point à passer ! On se retrouve vers 16 heures, avec le véhicule, en Malaisie ! Nous sommes tous les cinq heureux de retrouver notre maison à roulettes ! Yes ! C’est parti pour l’Asie !… Et c’est là que les e****des commencent…

Bienvenue en Asie !


Conduite et carte routière…vive le sport !

Nous débarquons à Johor Bahru, deuxième ville de Malaisie. Les premiers tours de roues du camping car sont  hésitants : conduite à gauche, scooters désinvoltes et sans casque slalomant sans vergogne entre les véhicules, voitures qui roulent et doublent indifféremment par la droite ou par la gauche, empruntant même la bande d’arrêt d’urgence si nécessaire, deux roues qui remontent les voies à contresens… On se fera même klaxonner en attendant au feu rouge ! Mais quelle idée ! Ici, dans certains cas (les carrefours en T) on peut passer au rouge ! nous remarquons qu’à ces carrefours il y a toujours le même panneau… peut-être une autorisation de passer… c’est écrit en malais… excusez nous nous ne lisons pas cette langue couramment !! Bienvenue dans les coutumes locales… Stéphane prend vite ses marques, au prix de quelques migraines !


Depuis le début du périple, nous nous orientons aisément « à l’ancienne » à l’aide d’une bonne carte routière… Ce que nous espérions continuer ici. Nous essayons désespérément de mettre à jour notre GPS français mais rien à faire, notre ordinateur ne veut pas (on ne comprendra jamais pourquoi !!). Mais ici tout est écrit en malais !! les rues ont des noms à rallonge ; on n’a pas le temps de lire tout le nom de la rue, qu’elle est déjà derrière nous ! Zut, ratée ! nous décidons et ce sera la meilleure décision de la semaine, d’investir dans un GPS local salvateur !


L’étonnement des autochtones

Des extra terrestres, on nous regarde comme des extra terrestres ! L’étonnement des malais pour notre véhicule vire parfois à la curiosité dérangeante… ils photographient, filment faisant même le tour du véhicule, regardant par les fenêtres… c’est vrai qu’avec les tablettes et autres portables, c’est simple ! C’est qu’ils monteraient pour un peu que la porte reste ouverte !… Mais cela reste toujours gentil et nous nous en amusons (la plupart du temps !). 


Chaleur, humidité, égouts et… dégout !

La chaleur est élevée et l’humidité intense : nous sommes en pleine saison humide ! A cela s’ajoute le système d’égouts à ciel ouvert… L’atmosphère ambiante est parfois insoutenable, avec des effluves d’œuf pourri qui se mêlent aux odeurs de poissons plus ou moins frais des hawkers ou à celle des étals des marchands de durians… Nous préférons encore les vapeurs de naphtaline qui s’échappent de certaines boutiques ! Quel bonheur de rentrer le soir dans notre petit cocon qui sent bon le propre !


Immersion en terres d’Islam

L’islam est la religion officielle de Malaisie. Les femmes, filles et fillettes sont pour la plupart voilées, de haut en bas. Par la température ambiante, cela doit être insupportable, alors qu’on rêverait de rester en maillot de bain !… Le plus étrange c’est quand même de voir ces petits bouts de deux ans à peine, avec le voile sur leur petite tête, en train de jouer sur les toboggans… et les nôtres qui sont en mini short !…

Les déboires techniques et recherches

Dès notre arrivée en Malaisie, la priorité est de trouver rapidement une assurance pour le camping car, mais c’est vendredi soir lorsque nous arrivons à Johor Bahru. Tout est fermé jusqu’à lundi matin !! Nous décidons de pousser jusqu’à Melaka, où nous réussirons à en trouver une après deux portes poussées.

Maintenant, il nous faut du gaz mais nos raccords ne sont pas compatibles avec les bouteilles vendues en Malaisie. Après cinq jours de recherches, nous trouvons enfin LA petite boutique qui nous apportera la solution. Le lieu ne paye pas de mine, mais dans un bric à brac merveilleux, un gentil malais (le grossiste du coin !) nous trouve un bout de raccord…. Exactement celui qu’il nous fallait ! Finies les douches à l’eau froide ! Bonjour le frigo et les boissons fraîches !…

Alors que nous entrons dans l’aire moderne avec le gaz et le GPS, c’est le moment que choisit le convertisseur pour rendre l’âme. Et c’est reparti ! On cherchera pendant quatre jours, allant de boutiques en centres commerciaux, à la recherche d’un convertisseur… Mais ils ne semblent pas connaitre cet engin en Malaisie et sont souvent étonnés lorsqu’on leur montre « la » bête qui nous a lâchée… Par un coup de bol miraculeux, un mec nous indique un petit indépendant à Kuala Lumpur, qui pourrait nous aider… Nous finissons par trouver la petite boutique qui ne paye pas de mine, une fois de plus. C’est comme qui dirait Norauto, mais version Mustafa Center en Malaisie… En une heure, l’affaire est pliée : nous repartons avec un nouveau convertisseur monté… et la modernité à bord ! Ces aléas nous ont couté du temps, mais nous avons tant bien que mal réussi à les régler en quatre ou cinq jours… C’est quand même pas si mal, si on considère que nous ne parlons pas un mot de Malais et que notre anglais vaut le leur !…Nous sommes plutôt fiers de nos progrès : on sait maintenant que raccord ça se dit « connexion » et que convertisseur, ça se dit « inverter »… ça pourra toujours servir !!!

Entre deux réparations… de jolies visites…


Johor Bahru

Après deux mois d’Australie avec ses grands espaces et de Singapour la ville propre et moderne, l’arrivée à Johor Bahru est violente ! Nous supportons mal le bruit, le monde, les voitures, le stress sur la route… C’est la deuxième ville de Malaisie et franchement, on a envie de s’échapper au plus vite de ce brouhaha… Vite, on s’casse !!!!!!!


Melaka

De Melaka, nous garderons les quartiers indien et chinois. Ils ne peuvent pas rivaliser avec ceux de Singapour… Nous ne visiterons que partiellement le quartier colonial, en plein travaux. Nous irons visiter une réplique du Palais du Sultan Mansur Shah de Melaka, construit en 1984 (à partir des plans d’origine), en bois et sans un clou… (Les filles se feront une joie de nous en montrer un !!!). Très bel exemple d’architecture de bois sur pilotis, tout en sculptures et en persiennes… Nous y verrons la reconstitution de la salle d’audience du Sultan, des costumes colorés… Une jolie visite instructive sur la vie des sultans au XVème siècle…

Sur un stand de rue, nous aurons l’occasion de porter un iguane orange et un cacatoès blanc… une belle revanche pour Gaëtane, qui a tenté en vain de capturer un gros plan de cette bestiole en Australie… Nous croiserons également un hôte inattendu en train de se prélasser au soleil sur une marche d’escalier: un énorme varan alanguis au soleil !… Le lendemain, nous le recroiserons, nageant dans les égouts… et dire qu’il y a surement toute sa petite famille là dedans !…

Nous n’échapperons pas à la traditionnelle attraction : poussés par les filles, nous ferons pour quelques ringgit, un tour en trishaw. Il faut dire qu’ils animent la ville ! Ils se rassemblent au pied de l’horloge et proposent leurs services. Pour appâter le chaland, ils se parent de couleurs vives, de fleurs en tissu, de peluches (Hello Kitty est très à la mode ici !)… A l’arrière, des enceintes surdimensionnées crachent des musiques européennes des années 80’… Pas facile de passer inaperçu sur ce genre d’engin ! C’est kitch à souhait et cela fait partie de la ville !

Nous parcourons les rues et les innombrables « boutiques bazar »… on y vend de tout !!

Putrajaya

Imaginée dans les années 90, nous ne voulions pas rater cette ville nouvelle. Nos impressions : une ville aseptisée en devenir, construite autour d’un axe majeur structurant et Stalinien, bordé de bâtiments monumentaux. Les bâtiments officiels des ministères sont implantés le long de cette voie large où nous ne voyons aucun piéton. C’est vrai que ce n’est pas une ville de piéton ; pour s’en convaincre, il suffit de regarder le nombre d’autoroutes et d’échangeurs qui l’encadrent ! Un large lac artificiel met en valeur le tout. La grande Mosquée attirera également notre attention…on peut la visiter… Ce sera une grande première. Les mosquée étant habituellement fermées aux non musulmans, nous sautons sur l’occasion qui nous est donnée de pénétrer dans ce lui de prière. Ce sera moyennent le port d’une cape lourde de velours. Par ces températures, c’est pas humain ! On a l’impression de replonger dans le film « Au nom de la rose »… Mais avec le Cned, nous sommes actuellement en plein cours sur l’Islam… ça tombe bien, on ne peut pas rater ça, c’est une illustration concrète ! La salle de prière est superbe et nous repartons ravis, après avoir perdu deux litres de sueur…

Shah Alam

Nous voulons aller visiter cette autre mosquée ouverte aux non musulmans, qui est la plus grande de l’Asie du Sud Est selon les dires de notre guide. Cette fois, nous devrons toutes nous vêtir la tête et porter une cape… Et Stéphane qui trouve encore le moyen de râler parce qu’il a trop chaud ! Nous, en plus, on a l’air de bonnes sœurs !… Passons, c’est pour une bonne cause : l’intérieur est majestueux et vide. Cette mosquée bleue peut accueillir jusqu’à 16000 croyants… nous nous amusons à les imaginer à la fin d’une cérémonie à la recherche de leurs chaussures déposées à l’extérieur !!

Batu Caves, quand la religion rime avec kitch…

Nous ne pouvions pas rater la gigantesque statue dorée de Muruga, non, on ne pouvait pas la rater ! C’est un lieu surréaliste : dans les quartiers nord de Kuala Lumpur, le long d’un échangeur, un temple hindou a été créé dans une grotte découverte il y a environ 120 ans. Il faut gravir un escalier très abrupt de 272 marches, avant d’entrer dans ce lieu particulier de la communauté hindoue. A mi-escalier, une colonie de singes habiles et hardis attend les visiteurs les plus intrépides, qui ont cru pouvoir passer discrètement un peu de nourriture… Ces gardiens agiles n’hésitent pas à fouiller les visiteurs avec arrogance ! Arrivés en haut, on découvre une grande grotte à ciel ouvert qui abrite plusieurs petits temples colorés, où des fidèles viennent faire des offrandes. Ce lieu a quelque chose de magique et d’apaisant.


Nous visiterons également la Villa Cave, sorte de musée-zoo-spectacle… Nous y verrons des reconstitutions de scènes des textes hindous, à grands renforts de statues colorées, de lumières multicolores et de peintures psychédéliques… quel contraste avec la sobriété des mosquées !… Nous assistons à un spectacle de danse hindoue, qui plaira aux filles, même s’il est court. Nous y verrons également quelques animaux malheureux dans leur cage… Pas la meilleure visite en terme d’espace pour ces pauvres bêtes !… Nous aurons l’autorisation de passer la nuit sur le parking, et la nuit sera réparatrice… jusqu’au réveil. Un réveil en fanfare encadré par le muezzin (vers 5h45) et les cloches stridentes du temple hindou, une demi heure plus tard… C’est à croire que lorsqu’on est croyant, on n’a pas le droit de faire la grasse matinée !…

Un peu d'air aux Cameron Highlands

Nous suivons la route sinueuse qui grimpe, pour rejoindre Tanah Rata dans les Cameron Highlands. Les paysages sont superbes : des collines couvertes de foret dense et luxuriante, nous traversons également de petits hameaux qui semblent sortis d’un autre temps. Les maisons, faites de matériaux locaux, sont en parfaite harmonie avec le paysage dans lequel elles s’inscrivent… Mais la pauvreté est telle, qu’il nous est difficile de prendre des photos sans un sentiment de voyeurisme.

Aussi incroyable que cela puisse paraitre, nous perdons des degrés à vue d’œil. La route grimpe dans les montagnes et nous arrivons dans un endroit frais sans humidité... nous avons perdu 10 degrés !! Tanah Rata nous fait immédiatement penser à nos petites stations de montagne ! Après les semaines passées dans la chaleur et la moiteur, ce petit coup de frais fait du bien. C’est ici le royaume de la fraise et des champs de thé. Nous ferons des haltes pour en voir de plus près… « Bein évidemment que le thé ça pousse pas en sachet ! »…. Quant aux fraises délicieuses, elle ne feront pas long feu face à des grandes bouches avides de gouts connus !

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