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Récit de voyage Mexique

Un avion, deux avions, trois avions…


Notre prochaine destination est le Yucatan au Mexique. Mais pour l’instant nous sommes à Bali en Indonésie !! Avant de voir les temples Mayas, il va falloir traverser les océans !! Nous commençons par un vol de Bali vers Singapour où nous repassons une journée. Puis le « périple » commence : quatre escales à Kuala Lumpur, Tokyo (où nous assisterons à une démonstration de Koto, un instrument de musique traditionnelle… si, si vous connaissez… c’est la musique de la pub Obao !!), Los Angeles, Mexico et l’arrivée à Cancun. Au total 22 heures de vol, 26 d’escales et 8h de décalage horaire !! Si nous prenons les premiers avions plein énergie, les suivants nous paraissent plus longs. Cela nous donne l’occasion de tester les compagnies aériennes… Les filles s’amusent à regarder les uniformes des hôtesses, plus ou moins charmantes… le mythe de « l’hôtesse de l’air » a pris du plomb dans l’aile… certaines étaient jolies mais d’autres… et encore, on n’a pas photographié les plus moches !! A l’arrivée, Lolita constate que le sac de CNED n’a pas été perdu en route… dommage il faudra finir l’année scolaire !!

Nous faisons plusieurs longues escales, à Tokyo et à Los Angeles, mais sans prendre le temps de visiter… C’est certain, il nous faudra un autre voyage ! Très rapidement nous perdons la notion du temps, passant même la ligne de changement de date. Nous avons droit au petit déjeuner à 03:00 du matin avec poulet et poisson… décidément, on s’y fera pas !

Après un atterrissage magique de nuit, nous arrivons à Mexico pour une escale nocturne qui sera mémorable. Fatigués, nous trainerons en vain dans le hall de l’aéroport, où ne vont et viennent que des agents d’entretien, policiers et agents de sécurité. Nous cherchons en vain un petit coin pour nous poser, tout comme d’autres voyageurs échoués là, en attendant leur correspondance. Les gens dorment à même le sol, dans les gradins, où ils peuvent. On va quand même pas se transformer en clochard ? Il fait particulièrement froid, et nous sommes fatigués et gelés, l’aéroport est complètement ouvert à tous vents. Espérons qu’il fera plus chaud à Cancun ! Sinon vu ce qu’on a mis dans les sacs, on va vraiment se cailler !…. Nous sommes soulagés lorsque le jour arrive enfin et que nous pouvons rejoindre la salle d’embarquement ! Il y fait chaud, on décongèle un peu !

Arrivés à Cancun dans la matinée, nous ne savons plus quel jour nous sommes ni comment nous nous appelons, mais il fait chaud… Nous prenons rapidement le véhicule de location réservé sur internet, avant de prendre la route vers Valladolid à 150km. Les kilomètres nous semblent interminables, mais arrivés à l’hôtel, nous pourrons nous poser… enfin hiberner ! On va se coucher vers 14 heures pour se lever le lendemain vers 7 heures ! Pas mal ! Les filles n’en reviendront pas qu’on puisse se coucher en plein après midi et se lever le lendemain !


Arrivée à Valladolid


Nous avons décidé de nous poser à Valladolid, qui est bien placée pour visiter les sites mayas que nous souhaitons voir. Dès le lendemain, nous entamons notre découverte de ce nouvel univers. Après cinq mois en Asie, nous découvrons une toute nouvelle culture. La ville coloniale mexicaine avec le marché, les indications en espagnol, les nouveaux faciès cuivrés des mexicains, les maisons basses aux murs peu percés et hauts en couleurs, les passages sous arcades, l’église (les moines safrans et les temples, c’est fini !)… Il nous faudra quelques jours d’acclimatation : on répond « terema kasi » pour dire merci ! Bon, il va vraiment falloir plusieurs jours pour perdre ces habitudes « balinaises » !

Ambiances mexicaines…


Ici, pas de sarong ou d’udeng ! Ce sont les robes blanches immaculées et brodées de motifs aux couleurs vives qui sont les tenues traditionnelles. Contrairement aux différents pays d’Asie où les villes sont grouillantes et bruyantes mais les gens ne lèvent jamais la voix, ici, c’est tout le contraire ! Les rues sont larges et paisibles (la conduite y est un vrai plaisir comparé à Bali !), mais les voix s’élèvent facilement d’un côté de l’autre de la rue ! Les rues sont bordées de maisons à l’enduit coloré souligné par des blancs immaculés.

La circulation y est paisible, avec de nombreux sens uniques et plutôt peu de voitures. Nous rencontrons de nombreux check point de police, où les hommes sont armés jusqu’aux dents… La star ici, c’est la coccinelle de Wolkwagen ! Cette voiture star des années 70 qui a pratiquement disparu de nos rues est ici très bien représentée… mais ça roule encore ça ??

Manger mexicain !


A notre grande joie, nous allons retrouver des food-court mais à la sauce mexicaine ! Ici, les stands proposent guacamole, tacos, burritos, panuchos, nachos, chili con carne et autres fajitas… on a envie de tout gouter ! Mais attention ! Ici aussi, ils ont une conception toute particulière du mot « chili » ! Ce qui pour eux est « no spicy », est tout simplement immangeable pour nous ! Nous goutons doucement les plats proposés, au risque de se bruler les lèvres !… Nous apprendrons rapidement ces quelques mots vitaux : « no piquante » et « no pimiento » ! Nous mangerons également dans des « cocina economica », petits restaurants peu chers et très bons ! Bon, on ne regarde pas trop les arrières cuisines.. mais nous ne serons jamais malades ! Nous gouterons aux fruits délicieusement sucrés du Mexique : mangues, ananas et autres fruits sont gorgés du soleil chaud qui cogne toute la journée.

Nous testerons également le cactus ! Après avoir méticuleusement retiré une à une les vilaines épines (pas question d’en laisser une !), nous gouterons cette plante inhabituelle pour nous. Bon, si le parfum ressemble à l’asperge, c’est un peu plus ferme, citronné et acide. Pas franchement plébiscité par la famille… On goutera également le mamey, fruit du pouteria sapota. Ce fruit  appelé aussi « sapote mamey », ressemble à une mangue, à la chair orangée-rouge. La texture ressemble à la mangue, mais le fruit est très (trop) sucré !

Les cénotes, trous d’eau dans le sol…


Nous allons découvrir l’existence de cénotes, qui seraient des trous creusés dans le sol, suite à la collision de météorites avec la terre (si si, ce sont des spécialistes qui l’ont dit !). Certaines mesures plus de 30 mètres de diamètres et de profondeur. L’eau quant à elle, à parfois jusqu’à 100 mètres de profondeur ! L’eau douce et pure qui s’y trouve provient des rivières souterraines… la température est donc particulièrement fraîche ! Mais cela fait beaucoup de bien de s’y baigner, et certaines sont aménagées pour cela ! Nous en visiterons quelques-uns, comme le Cenote Saci à Valladolid ou le cénote Ik Kil, près de Chichen Itza. C’est tout simplement incroyable de se baigner au fond de ce cylindre de roche calcaire et de végétation luxuriante. L’eau très revigorante (la différence entre la température extérieure et celle de l’eau glace les os avant de faire du bien !) est remplie de petits poissons !

Couvent San Bernardo de Siena


Nous visiterons le couvent San Bernardo de Siena, à Valladolid. Bien que plus en activité, il n’en demeure pas moins un édifice religieux prestigieux, où les enduits colorés créent une ambiance particulière. On imagine Diego de la Vega sortir par une porte ou traverser la cour sur son cheval noir… euh, non, ça c’est Zorro…

Agave et… apéro !


Nous verrons des champs d’agaves bleues magnifiques. Mais ce n’est pas pour ses valeurs décoratives qu’elles sont cultivées… L’agave bleue ne fleurit qu’une fois dans sa vie avant de mourir (sniff !) au bout d’une dizaine d’années et sa pollinisation dépend d’une chauve souris… Oui mais quel rapport avec l’apéro ? Et bien c’est à partir du bulbe de cette plante, récolté au bout de 7 ans qu’est fabriquée la célèbre téquila, boisson nationale mexicaine ! Caramba ! Y’a plus qu’à gouter !

Chichen Itza


Nous décidons de profiter d’être en plein décalage horaire pour aller visiter le temple maya le plus célèbre du Yucatan : Chichen Itza. Cette cité, l’une des plus importantes de la région  porte le nom de « bouche des puits des Itzas » (chit : bouche, chen :puits, itza : tribu des itzas). C’est l’une des visites les plus attendues de notre périple et nous trépignons d’impatience. Nous arrivons à l’ouverture à 08h00, pour échapper à la foule et à la chaleur ; de toute façon, ça fait longtemps qu’on est levés !… Dès l’arrivée, nous découvrons avec bonheur le château de Kukulcan. Un frisson nous traverse : nous sommes devant ce bâtiment tant vu sur les photos ! C’est le bâtiment principal de ce site maya et il se dresse sur une vaste étendue de gazon, qui le met en valeur de manière magistrale. Nous restons de longues minutes à contempler ce bâtiment-calendrier érigé en l’honneur du dieu soleil, où tout n’est que symbolique : les marches sont au nombre de 364 (+1 pour le socle, soit le nombre de jours du calendrier maya), les angles des niveaux d’une face sont au nombre de 18 (le nombre de mois dans le calendrier maya).

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