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Récit de voyage Pérou

Par où commencer ?


Jusqu’à présent, nous avons voyagé dans de bonnes conditions ; les gens étaient accueillants, les prix fixes pour tout le monde ; les autorités plutôt honnêtes et le soleil présent au quotidien. En arrivant au Pérou, notre voyage va prendre une autre tournure et pas forcément celle qu’on attendait !!


L’arrivée au Pérou…


Riches des expériences passées, nous avions programmé d’arriver 3 jours après la date prévue (et maintes fois confirmée) du 05 mai à Lima, pour organiser la récupération du camping car. Nous savions que ce serait juste, mais nous voulions profiter jusqu’au bout de l’île de Pâques. Mais…


Le 07 mai, un quart d’heure avant de quitter Rapanui, nous arrivons enfin à établir une connexion avec le mandataire maritime à Callao et l’info tombe : le cargo n’arrivera que dans deux ou trois jours au mieux !! Pas le temps d’avoir la rage, il faut en urgence réserver un hôtel sur Lima et s’organiser. Zut, on va encore se faire avoir par les cargos !! Notre mandataire ne donne aucune date pour récupérer le cc ; on sait déjà qu’on va devoir poiroter, une fois de plus !!


Nous arrivons au Pérou le 08 mai en pleine « déprime post-pascuane ». Bon, il parait que Lima est une belle ville, selon les guides. En tout cas, nous n’y sommes pas à la bonne période : la garua recouvre la ville chaque jour ! Il s’agit d’une brume blanche et épaisse qui enveloppe la capitale du matin au soir ! Génial. Cela fait 8 mois que nous voyageons sous le soleil et là, on ne le voit plus du tout ! C’est déprimant ! En plus la température a chuté à 20°… c’est la moitié de ce que l’on avait au Mexique il y a 8 jours !!


Nous nous installons dans le quartier populaire de San Miguel situé entre l’aéroport et le port. C’est un quartier en mutation : les vieilles maisons basses délabrées laissent peu à peu place à des immeubles neufs qui ressemblent aux tours HLM des cités des banlieues en France. Il y a quand même une différence : le gardien à l’entrée est garant du standing des immeubles !! Un peu glauque.

Heureusement que les vins locaux sont là pour nous remonter le moral ! Chiliens et Argentins sont particulièrement agréables à déguster! A deux pas de notre logement, il y a bien l’océan Pacifique, mais les surfeurs nombreux qui y font leur sport ne nous convaincront pas : la mousse marron qui flotte sur l’eau grise, c’est pas pour nous ! On a encore les images d’eau turquoise en tête… difficile de rivaliser !

L’attente commence…


Nous savons désormais que nous sommes coincés à Lima pour une durée… indéterminée ! Nous allons utiliser cet arrêt forcé pour mettre à jour le site, visiter la ville, avancer le CNED, faire la déclaration d’impôts et fournir au mandataire toutes les pièces nécessaires à la récupération du cc. Mais avant tout ça, il nous faut de l’argent.


La recherche de cash pour payer les frais portuaires, se révèle être un véritable parcours du combattant ! Certains jours, nous essayons jusqu’à 15 fois de retirer de l’argent. Nous ne pouvons retirer que des montants de 140 dollars ! Bonjour les frais bancaires !!! Et en plus, c’est deux retraits maximum par jour ! A ce tarif là, on en a pour des jours et des jours à rassembler la somme… en plus des frais d’hôtel et autres !!! Ce sera notre première expérimentation du système d’envoi de fond avec Western Union ! Pour le coup, c’est particulièrement efficace ! Bon de notre côté, on mettra un peu de temps à trouver l’agence locale Western Union… Il faut dire qu’elle est placée à un endroit improbable : au sous-sol d’un centre commercial, au niveau des parkings et face aux voitures ; c’est d’un glauque !! Merci à tous ceux qui nous ont renseignés pour arriver jusqu’ici ! Sans eux, nous chercherions peut-être encore ! Au final, nous mettrons plusieurs jours à rassembler assez d’argent pour payer les frais portuaires et le logement. Ça commence bien le Pérou !!


Quartier Miraflores et fine fleur des taxis !…


Nous tenterons d’aimer cette ville en allant visiter le quartier Miraflores, réputé comme étant le quartier commerçant et touristique. Je ne sais pas si c’est le temps grisâtre, l’ambiance sinistre ou notre moral (qui est dans les chaussettes !), mais nous n’y resterons pas longtemps ! Bon, c’est un quartier où l’on trouve des boutiques dans le bas d’immeubles quelconques et du tertiaire. Pas de quoi passer l’après midi ! Nous cherchons à tuer le temps, car l’attente du cc devient pesante. Mais nous n’apprécions pas vraiment la ville... Si elle a un charme caché comme l’écrivent certains… c’est sur, il est très bien caché ! Nous prenons le taxi pour rentrer. Ils sont nombreux dans la ville, se partageant le gâteau à plusieurs compagnies. D’autres travaillent en indépendant et pratiquent des prix « libres », traduisez « gonflés » pour les touristes ! Bon sachant cela, nous prenons uniquement des taxis « réglementés », pour avoir moins de surprise… quoique ! Notre chauffeur annonce 20 soles pour rentrer à l’hôtel. Sans discuter le prix, nous partons. Il lui faudra demander son chemin à plusieurs personnes, même à la police (qui lui indiquera la direction opposée par-dessus le marché !). Admettons. Arrivés près de l’appartement, il nous annonce en espagnol, que le prix est passé à 40, puisqu’il a dû chercher ! Bein voyons. Nous lui rappelons que nous lui avions montré le plan, avec l’adresse et que nous ne connaissons pas la ville ! Il est apparemment décidé à nous bananer… Mais les français sont tenaces voyez-vous ! Nous refusons de payer le double du prix sous prétexte qu’il a dû chercher : il nous a dit qu’il connaissait !… Il veut tout simplement nous escroquer ! Ayant senti le coup venir, nous lui demandons de retourner voir les policiers pour nous expliquer avec eux… Nous voilà repartis. Il annonce qu’on est passé à 50 soles ! Au bout d’un moment et voyant que les flics n’y sont plus, nous faisons stopper le véhicule, on va quand même pas repartir en centre ville ! Nous sortons et rebroussons chemin, après lui avoir fourré dans les mains les 20 soles promis au départ et en lui ayant fait comprendre que son attitude était incorrecte ! Nous rentrons agacés et… à pieds. Bonne leçon pour l’avenir, bienvenue au Pérou !

Le quartier colonial de Lima… c’est pas l’Pérou !


Nous commençons à avoir une mauvaise opinion de cette ville, mais avons décidé de lui laisser une nouvelle chance et d’aller explorer le renommé quartier colonial. Il parait que la ville fondée par Pissarro est très belle. Bon soit, allons voir. Nous prenons le taxi et une gentille péruvienne (il y en a !) nous évite encore une arnaque avec un taxi, en négociant pour nous, dégoutée que l’on nous ait demandé le double du prix normal ! Nous traversons une fois de plus des quartiers peu engageants. C’est particulièrement délabré, sale et la garua n’arrange rien ! Nous sommes surpris par les petites boutiques de rues, qui sont derrière des barreaux ! On passe l’argent à travers la grille et ils vous passent les articles achetés par ce même endroit… mais on est où là ? Il y a également de nombreuses grilles, des barreaudages, des picots au sommet des murs, des caméras… devant les banques et certains magasins, des agents de sécurité armés (pistolet au côté), surveillent les bords. Loin de rassurer, cela aurait plutôt tendance à nous stresser !  Nous arrivons une bonne dizaine de kilomètres plus tard au centre historique de Lima, tout contents. Et là, c’est la douche froide. On avance sans échanger nos sentiments, mais on pense tous les cinq pareil apparemment… Nous devons franchir un check point pour entrer dans le secteur de la Plaza de Armas, avec policiers armés jusqu’aux dents munis de bouclier ! Gloups… Nous commençons à avancer dans cette grande place, bordée de bâtiments officiels, le Palais du Gouvernement, la cathédrale (payante !), des ministères… Quelques touristes se hasardent comme nous et de nombreux liméniens passent rapidement. L’ambiance est lourde. Des policiers et l’armée partout, gyrophares allumés. Ils surveillent quoi ? Lolita nous dit « Maman, je suis pas à l’aise » !…nous non plus ! C’est une belle grande place, mais sans plus. Et cette ambiance tendue est très désagréable ! (Nous apprendrons par la suite qu’il y avait des risques de manifestations des agents de l’administration, pour une revalorisation salariale…). Nous déambulons dans les rues adjacentes sans charme particulier. Une seule découverte cet après midi : l’'Inca Cola, boisson nationale jaune fluo qu’adorent les enfants ! A bien y réfléchir, c’est tout ce qu’on aura découvert et apprécié dans cette journée ! Nous nous en retournons penauds, déçus de ne pas avoir changé d’avis sur cette ville…

Vive les moto-taxis !


Nous prendrons vite nos marques dans le quartier de San Miguel, allant du logement au Tottus (le supermarché local) et du Tottus au logement. Il y a bien des bus hors d’âge (et d’usage !), qui s’arrêtent à peine. Les « chauffards de bus » ralentissent, un « crieur » ouvre la porte et hurle la destination suivante… Pas évident de prendre le bon bus ! Les filles préfèreront prendre une moto-taxi pour rentrer… on constatera même qu’on arrive à entrer à 5 dans un seul véhicule avec les courses !

Le cc, les papiers et la douane… « J’peux pas être con, puisque j’suis douanier »…


Finalement le cargo accostera le 12 mai et le cc sera amené dans un entrepôt le lendemain… ce n’est qu’à ce moment que le délai de la douane commencera ! Et pendant ce temps nous découvrons qu’il existe sur terre, une administration dépassant celle de France et la quarantaine australienne réunies ! Nous serons en contact quotidien avec l’agent maritime qui nous demande des documents. Les douanes leurs réclament tout un tas de pièces justificatives (au compte-gouttes sinon c’est pas drôle), pour pouvoir étudier notre cas ! Tout y passe : carnet de passage en douanes, passeport, permis de conduire, domicile au Pérou, papier d’exportation du véhicule… Ils veulent pas notre carte fidélité Casino non plus ? Et en plus dans ce pays, toutes les copies doivent être certifiées conformes chez le notaire !! Stéphane s’y rendra à 4 reprises. Puis les copies certifiées conformes ne suffisant pas, les douanes réclament également les originaux… nous hésitons mais le mandataire nous explique que c’est comme ça ici et que si nous ne faisons pas ce que demande la douane le dossier ne sera pas complet et son examen ne commencera pas !! Quel choix a-t-on ?? Au bout de quelques jours nous voilà dépouillés de tous nos documents originaux… On a bien compris que ce sera où ils veulent, quand ils veulent et comme ils veulent… On commence à péter les plombs. Le pompon sera atteint lorsqu’ils nous demandent une pièce justifiant que le véhicule a bien quitté Singapour !… « MAIS IL EST DEVANT CHEZ VOUS, SUR LE PARKING !!! ». Non, mais dans un autre contexte, on en rirait presque ! Ca nous rappelle un sketch de Fernand Raynaud ! Nous restons très calmes, mais tous les soirs, ce sera apéro pour décompresser !!!! En fait, on ne sait pas trop s’ils sont débordés, s’ils ont décidé à nous e****** où s’ils n’ont jamais vu de carnet de passage en douanes ! Progressivement, nous pensons à une quatrième hypothèse : peut être essaient-ils de nous avoir à l’usure, pour que l’on trouve une solution… à « l’amiable » ! On sent l’étau se resserrer. En posant le pied (où plutôt les roues !) au port de Callao, nous avons mis le doigt dans un engrenage où l’obscurantisme est de mise. Nous n’apprendrons le lieu d’entreposage du véhicule que le jour où nous le récupérerons ! Tous les paiements se feront en liquide et sans facture, bien évidemment ! Bref, combien ? Pour qui ? Mystère… nous demandons une réunion avec les douanes pour leur donner en direct tous les papiers réclamés… systématiquement, notre mandataire fera barrage… nous sentons bien un hermétisme complet. Au bout d’une semaine, nous apprenons qu’un mystérieux spécialiste (de quoi au juste ?) vient d’être nommé pour inspecter notre camping car. Ça y est… au moins nous avons une date. Nous avons bien compris que tout cela n’était qu’une mise en scène et que leur seul objectif était de réclamer un bakchich !! La conclusion du spécialiste viendra confirmer notre pressentiment : il nous faut soit disant une autorisation spéciale (délai : 10 jours !) pour rouler au Pérou avec un véhicule contenant un frigo à gaz.  Nous cherchons sur internet et ne trouvons rien, bien entendu! Notre mandataire propose une alternative : payer 200 $US nous permettrait de récupérer le cc le lendemain !! Quel choix a-t-on ? Ils sont en possession de tous nos papiers originaux ; cela fait 10 jours que nous sommes à l’hôtel. Nos interlocuteurs très détendus, ne semblent pas du tout s’offusquer de venir nous taper 200 $US pour un bakchich douanier… C’est qu’ils sont à l’aise ! On en déduit une grande habitude de la manipulation ! C’est une entreprise bien rodée, où chacun prend sa part du gâteau ! Nous, nous n’avons de choix que de donner le change, faire semblant de leur faire confiance et d’être détendus… Et là l’imaginaire tourne à plein régime ! Et si on allait voir à l’Ambassade de France ? Et qu’est-ce qu’elle pourrait faire ? Et si ils étaient de mèche ? Et la police ? Mais est-ce qu’on peut leur faire confiance ?…. On nage en plein Stephen King ! Nous débarquions avec en tête des images magnifiques des Lignes de Nazca, du Machu Picchu, de lamas sauvages qui nous faisaient rêver… le réveil est brutal ! Notre première approche du Pérou n’est pas des plus flatteuses ! Nous payons les 200 $US et nous récupérons enfin le 20 mai notre camping car, là encore dans des circonstances dignes d’un mauvais polar !! Puisque la douane a mis du temps à « traiter le dossier », nous devons maintenant payer un supplément pour l’entrepôt sur le port où est stocké notre camping car… cette fois, c’en est trop !! Nous changeons de ton et expliquons que nous ne paierons plus rien… nous voulons d’abord récupérer le cc et nous finirons de payer ce que l’on doit après !! Notre mandataire nous emmène à l’entrepôt et demande quand même une dizaine de fois son chemin !! Le moment est tendu. On ne sait même pas si c’est pour aujourd’hui. Finalement nous récupérons le cc ; nous payons le solde de notre facture et les « au revoir » sont glaciaux ! VERY BAD EXPERIENCE… et on n’est au Pérou que depuis deux semaines ! Nous resterons encore une journée dans les parages pour trouver du gaz, ranger, nettoyer le cc et essayer de décompresser !


Plus tard, à Sucre en Bolivie, nous aurons l’occasion de parler de cette « mésaventure » avec le Consul de France qui n’est absolument pas étonné et en rie même… pour lui, pas de doute : tout a était orchestré par notre mandataire… nous n’aurons jamais le dernier mot de cette histoire… ce sera en tout cas la plus chère récupération du véhicule, de tout notre voyage !

Lima, Lima… quand tu nous retiens !…


Votre mission, si vous l’acceptez, c’est de quitter Lima en camping car…Nous n’en finissons pas de sortir de cette capitale étalée. Nous sommes tendus par la conduite irrespectueuse voir primitive : ici c’est où je veux, quand j’ai besoin ! Queues de poisson à gauche et à droite, ils démarrent et tournent à 90° sans état d’âme ! Les autres n’ont qu’à le voir !… Ils sont tout simplement insensibles aux lignes marquées au sol et imprévisibles ! Tant qu’il y a une possibilité de se glisser pour passer devant toi… Sauf qu’un camion nous frôle tellement qu’il embarque le rétroviseur conducteur alors que nous sommes à l’arrêt ! Quelle bande de (c*** ) sauvages ! Stéphane baissant la vitre, l’injurie en français (c’est dans cette langue qu’il a le plus de vocabulaire), lui donnant tous les noms d’oiseaux, alors que le camion file en grommelant ! Par chance, on s’en sortira juste avec un rétro retourné et quelques tâches de peinture… On en regretterait presque la conduite balinaise ! Là au moins, ils avaient la classe et étaient respectueux !


Nous traversons des paysages désolés de quartiers modestes sur-protégés, où grilles, picots, miradors et barbelés nous surprennent. Même certains poteaux électriques sont armés de picots, pour éviter les raccordements sauvages ! Dans le fond, nous apercevons des favelas pauvres et colorées qui s’accrochent désespérément aux collines. C’est presque joli.


Lorsqu’enfin nous rejoignons la Panaméricaine, bien que soulagés, nous mettons plusieurs minutes à récupérer un peu de sérénité. Nous garderons un souvenir assez désagréable de Lima. Il faut avouer que le contexte n’était pas franchement propice à apprécier cette ville triste. Entre le sentiment de déprime « post-pascuane », l’attente prolongée, les démêlées avec les douanes, les bakchichs, le sentiment d’insécurité, la garua… nous laissons Lima derrière nous, avec la ferme intension de ne pas y remettre les roues !

Et ça continue… maintenant c’est la police !…


Nous le savons : il faut allumer les codes sur la Panam’ ! Nous prenons soin de ne pas l’oublier. Une seconde d’inattention sera immédiatement sanctionnée. Après le repas du midi, nous repartons en discutant et deux kilomètres plus loin, un barrage de police nous fait signe de nous garer. M**** !… Stéphane a oublié de rallumer les codes !! Le temps que le policier traverse, nous avons compris. Il s’approche du véhicule, se dirige vers l’avant du cc. Stéphane a la présence d’esprit d’allumer discrètement les phares, au grand regret du policier déconfit : muni de son téléphone portable, il ne peut que photographier notre véhicule allumé ! Nous lisons de la déception dans son regard ! Il a bien compris qu’on savait, mais il est emmerdé, car il n’a pas la preuve ! En plus, nous sommes en règle avec les papiers ! Commence alors un sketch digne d’une pièce de théâtre. Lui, nous lisant le code de la route en espagnol, nous  faisant les andouilles (et alors là, on est très forts !) qui ne parlons pas un mot en espagnol… juste « inglesssss » ! On comprend bien la « Muleta », « Luces » et « 304 soles »… Cela se soldera par un « don » de 50 soles sans reçu… pour les bonnes œuvres de la police… ou pour son pisco de la semaine ! Mais pourquoi les autres sans lumière ne sont-ils pas arrêtés ? Et encore une ! Ah çà, si le Pérou n’est pas bien riche, ce ne sera pas de notre faute ! Nous reprenons la route… Est-ce qu’on va enfin pouvoir commencer à voyager ?… Bon, heureusement les paysages changent un peu. Nous découvrons de grandes étendues de sable et nos premiers champs de cactus !

L’oasis d’Huacachina


Nous arrivons à l’oasis avec l’intention d’y rester deux jours, pour profiter de ce lieu. Il s’agit d’un petit cocon vert au cœur d’immenses dunes de sable blanc qui ondulent. Dès notre arrivée, nous sommes frappés par le nombre de « gringos » entassés ficelés dans des buggies ronronnant. C’est l’activité du coin ! Ancienne oasis prisée par les Péruviens pour le week-end, Huacachina vit aujourd’hui du tourisme… Nous ne sommes pas adeptes de sports mécaniques dans les dunes… Nous retournons vers Ica, où la conduite sauvage et primitive nous sidère.  


Les lignes de Nasca


En suivant la Panaméricaine en direction du sud, nous arrivons au « mirador ». Les lignes de Nasca étant un site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, nous nous attendions à un site touristique fréquenté : c’est quand même un site mondialement connu ! Nous trouvons une modeste tour métallique d’observation sans prétention, implantée en bordure de la Panam’. Nous commençons l’ascension des marches et les lignes se révèlent. Quasi indétectables depuis le sol, les géoglyphes apparaissent comme par magie dès que l’on prend un peu de hauteur. De là haut, nous apercevons deux des trois géoglyphes proches : l’arbre ressemblant à un guarango (une sorte d’acacia résistant dans le sol aride du désert de Nasca) et les mains (ou la grenouille, selon les interprétations !). Mais nous ne verrons pas le lézard ! On cherche encore ! Nous restons muets face à ces traces humaines  imperceptibles depuis le niveau du sol, qui s’étalent sur près de 500km2 où ne poussent que les pierres ! Elles ont été dessinées par les peuples Nasca et Paracas durant la période pré-incaïque (-900av Jc à  600 Ap JC), implantées au beau milieu de la Pampa Colorada ! Leur vocation est encore débattue : vocation religieuse ? agricole ?… en tout cas, nous restons scotchés par la fragilité des lignes de seulement quelques centimètres de profondeur qui ont jusqu’ici résisté au temps ! jusqu’ici…

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