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Récit de voyage Pérou

El Museo Arqueologico Antonini


Nous revenons vers Nasca et visitons le musée archéologique Antonini, pour en apprendre un peu plus sur ces cultures pré-incaïques… Nous découvrons un petit musée très intéressant, présentant tout un tas d’artefacts, de poteries, de pots, de vases, de bols à offrandes peints aux motifs rappelant ceux des lignes de Nasca. Eh oui, les "nascas" avant d’être des lignes, c’est surtout une civilisation, avec des gens qui vivaient dans des villages ! Nous prendrons le temps de regarder les momies et les têtes-trophées (qui dégoutent les filles !). Ces dernières sont les têtes des ennemis abattus, que portaient les guerriers au bout d'une corde, en guise de trophée. Charmant ! Nous y voyons également des momies recroquevillées dans des tombes reconstituées. Dans le jardin, une reproduction miniature des géoglyphes de Nasca nous fera prendre conscience de la taille de cette œuvre humaine incroyable… Les filles comprennent mieux que nous n’avons vu qu’une part infime de ce qui fut tracé par ces hommes habiles ! On comprend également mieux la superposition de différents tracés, au fil des périodes… Ils dessinaient les motifs sans tenir compte des précédents géoglyphes ! Même la Panaméricaine rectiligne a sauvagement coupé en deux certains dessins !  Une jolie visite complétant bien celle des « vraies » lignes !

Nécropole de Chauchilla


A une trentaine de kilomètres de Nasca, nous partons visiter la nécropole de Chauchilla, qui est un site archéologique. Nous quittons la Panaméricaine pour nous enfoncer sur une route en stabilisé qui se transforme très vite en piste de sable. Les derniers kilomètres sont éprouvants moralement… L’épisode de l’enlisement en Thaïlande est encore très frais dans nos esprits, pas question de rééditer l’expérience ! Nous parvenons finalement après plusieurs frayeurs à la nécropole, perdue dans le désert. Ossements, crânes, momies assises datant de la culture nazca. Les momies qui ont été récupérées un peu partout dans le désert, abandonnées là par les pilleurs de tombes peu scrupuleux (les huaqueros), et elles ont retrouvé une place dans ces tombes mises en scène. Nous verrons ainsi une dizaine de tombes, avec les momies, les offrandes, les poteries, ainsi que les animaux momifiés qui les accompagnaient. Une fois de plus, nous sommes perdus au milieu de nulle part et dans un environnement aride particulièrement hostile mais tellement beau !

Putain de route… putain de roue !…


Cet après midi, nous allons nous balader dans le centre ville de Nasca. Ça, c’était le programme. Mais alors que nous sommes enfin garés en ville (ce qui n’est jamais une sinécure avec une bête de 7.40m de long !) et que nous descendons pour rejoindre la Plaza d’Armas, Lolita nous alerte sur un bruit suspect. Effectivement, le pneu arrière est en train de se dégonfler comme un ballon de baudruche ! Cela remet quelque peu le planning de l’après midi en question. Génial. Ni une ni deux, il faudra trois quarts d’heure à Stéphane pour sortir les outils (au fond de la soute sous toutes les caisses, sinon c’est pas drôle !) et changer le pneu !

Sans attendre nous trouvons un petit atelier pour réparer le pneu. Il est bien vite démonté et sa réparation prendra quelques minutes. L’objet du délit (un gros clou rouillé) est ôté entre deux coups d’œil sur l’écran de télévision… Et oui, c’est que nous débarquons en plein match de foot ! Et en plus ils marquent (qui ???? aucune idée !) ce qui met en joie notre réparateur en tout cas !  C’est qu’ils aiment le foot, les péruviens ! Bon, Stéphane fait ce qu’il peut pour faire semblant de s’intéresser. Pas convaincant. Nous repartons avec notre pneu réparé. Espérons qu’il tiendra jusqu’à la fin du voyage !

En route vers Arequipa


Nous quittons Nasca en direction d’Arequipa. La route traverse des paysages lunaires où les pierres et le sable sont rois ! Rien à l’horizon, pas l’ombre d’une vie. Ah si, quelques maisons isolées dans ce décor désolé. Une question nous vient alors en tête : mais de quoi vivent-ils ? Tout autour, il n’y a rien et à des dizaines de kilomètres à la ronde ! Une tempête de sable rajoute un peu plus de tragique au paysage…

Nous sommes contents de rattraper la côte ! Le paysage se transforme : les dunes et montagnes de roche viennent plonger à pic dans l’océan houleux… mieux vaut ne pas regarder en bas ! La route fait ce qu’elle peut pour s’accrocher, nous aussi. Nous suivons les interminables files de camions… Il faut dire qu’ici, ils règnent en maîtres ! Entre Camana et Arequipa, la route serpente entre les montagnes arides mais cette fois-ci le soleil est au rendez-vous ! En contrebas, les vallées verdoyantes fertiles ondulent : ce sont des havres de paix moins hostiles pour les habitants de ces régions extrêmes !

Arequipa, la ville blanche… aux nombreux cloîtres…


Nichée aux pieds du volcan El Misti, du Chachani et du Pichu Pichu, Arequipa est la deuxième ville du pays. Très étalée, on aperçoit les favelas qui grimpent dans les collines environnantes. Nous visiterons principalement le centre de la ville qui comme toutes les villes, n’est pas faite pour le camping car ! Ce sera une halte culturelle salutaire, qui nous permet d’éviter de monter trop vite vers les sommets, au risque d’attraper le soroche… le mal des montagnes. Les bâtiments coloniaux qui bordent la Plaza de Armas sont en sillar, une roche volcanique blanche qui scintille au soleil … D’où son surnom de Ciudad Blanca. Les arcades sculptées donnent à l’ensemble un aspect homogène et la grande cathédrale forme l’un des quatre côtés de la place.

Le jardin central animé est le cœur de la ville, avec ses vendeurs ambulants et ses « écrivains publics » . On les regardera, installés sur un banc, écrire sur une machine à écrire sans âge votre document... pour seulement quelques pesos! Les filles sont scotchées : c’est l’ancêtre de l’ordinateur ! Nous nous perdrons volontiers dans le dédale d’anciens couvents et autres bâtiments religieux. Les cloîtres se suivent et des passages étroits permettent de passer de l’un à l’autre… jusqu’à se retrouver dans des bâtiments de l’université!…

Bivouac aux portes de la Plaza de Armas…


La calle Morale proche du centre offre plusieurs parkings privés. Lun d’eux nous acceptera pour les deux jours que nous souhaitons passer à Arequipa. C’est pas le grand luxe et très bruyant la nuit. Mais cela offre l’avantage d’être à deux pas de la Plaza de Armas ! Nous pouvons donc aisément rejoindre et visiter le centre de la ville, une fois le camping car lové dans son petit coin… Bon, on est rentrés au chausse pied… mais ça rentre !…


Le monastère Santa Catalina


Avec ses 20.000m2 en plein centre de la ville, le monasterio Santa Catalina occupe une cuadra complète. Il fut construit en 1580 par une (très) riche veuve, pour de jeunes filles fortunées aux dots conséquentes. Chaque jeune fille de l’aristocratie qui y entrait (à l’époque, il était de bon ton que la cadette d’une famille renonce aux biens matériels de ce monde et entre dans les ordres… (Bon, cette idée n’enchante pas, mais alors pas du tout Mahau !) Elle pouvait ainsi conserver son train de vie. Ces religieuses "de luxe" avaient entre 1 et 4 servantes (ou esclaves) à leur service ! C’est beau le renoncement… Cela perdura jusqu’à ce que le pape ne mette les pieds dans le plat et interdise un tel train de vie. Aujourd’hui une trentaine de religieuses occupe une partie plus récente du couvent, inaccessible au public.

Nous déambulerons dans le dédale de couloirs, de cloîtres, de venelles, de rues (appelées calle !). Les couleurs sont éclatantes et les enduits chargés en pigments ! Les cellules luxueuses (pour l’époque et la vocation !) dépassaient les simples cellules de religieuse ! Cuisine privée, plusieurs pièces, vastes avec du mobilier… Elles avaient même un accès à une terrasse privative en toiture ! Le grand luxe quoi !

On grimpe vers Juliaca


Nous quittons Arequipa, pour grimper un peu plus haut vers Juliaca. Les deux jours à Arequipa nous ont permis de faire un palier entre le niveau bas de la côte et Juliaca qui trône à 3.800m… Les paysages sont spectaculaires : arides, extrêmes, avec des montagnes aux sommets élevés. Nous sommes frappés par le nombre d’autels et de croix disposés le long de la route… on imagine le nombre impressionnant d’accidents… Bon, essayons de ne pas les rejoindre. Nous allons rouler un bon moment à une altitude au-delà des 4.000 mètres ! Nous passons un col à 4.520m… notre record, à nous et… au cc ! Nous sommes tout excités par ces altitudes extrêmes et les filles s’amusent d’entendre les paquets de biscuits éclater dans l’armoire, ou de voir le ketchup prendre vie et sortir tout seul du tube, sous l’effet de la pression ! Cela nous amusera, dans un premier temps… Le long de la route, nous verrons des petits villages bruns de maisons en terre crue et en paille. Nous verrons également des troupeaux de lamas, d’alpagas et de vigognes broutant paisiblement.

A Juliaca, nous nous posons pour la nuit car la route, si elle est belle, est assez éprouvante avec cette altitude élevée. Nous nous installons dans un grifo pour la nuit. En fait, nous en passerons quatre ! La ville est vraiment affreuse et des voyageurs allemands qu’on rencontrera plus tard nous diront avec leur franc parler : « Juliaca ist schweib ! »… Bon, on n’est pas bilingue, mais on a compris l’idée !… C’est vrai qu’il faut une bonne dose d’imagination pour réussir à apprécier cette ville. Nous, on a du passer à côté de son charme !

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